Démission de Benoît XVI : "le droit" et "le devoir"
Après huit ans de pontificat, Benoît XVI a annoncé ce lundi 11 février sa démission. Une nouvelle qui a bouleversé le monde.


"Le pape a annoncé qu'il renoncera à son ministère à 20 heures, le 28 février", a déclaré ce lundi le père Lombardi, porte-parole du Vatican. En vertu du Code du Droit Canonique qui l'y autorise, Benoît XVI a expliqué sa décision en invoquant des raisons de santé : "parvenu à la certitude que (ses) forces, en raison de l'avancement de son âge  ne sont plus aptes à exercer de façon adéquate le ministère", l’ancien cardinal a jugé préférable de démissionner, a indiqué le père Lombardi.

"Dans le monde d'aujourd'hui, sujet à de rapides changements et agité par des questions de grande importance pour la vie de la foi, pour gouverner la barque de saint Pierre et annoncer l'Evangile, la vigueur du corps et de l'esprit est aussi nécessaire", a-t-il ajouté. Le Pape Benoît XVI avait déjà évoqué la possibilité de démissionner en 2010. Un pape "a le droit et, selon les circonstances, le devoir de se retirer" s'il sent ses forces "physiques, psychologiques et spirituelles" lui échapper, avait-il alors expliqué.


Réactions en Europe    
Le président de la république François Hollande, a qualifié la décision du Pape "d’éminemment respectable". Quant à l’Allemagne, pays d’origine de l’ancien cardinal, elle a fait part de son "respect" et de sa "gratitude" pour "avoir mené l’Eglise comme il l’a fait pendant huit ans". Le gouvernement italien, s’est dit, lui, " très secoué par cette nouvelle inattendue".

Après le 28 février, Benoît XVI se retira dans un monastère dans l’enceinte du Vatican où il mènera "une vie de prière". Un nouveau pape sera élu "pour Pâques" a annoncé le Vatican.