L'intérêt des Français pour la Bourse s'est grandement renforcé au premier trimestre 2020. 150 000 nouveaux venus ont en effet été recensés. Si les particuliers se tournent en très grande majorité vers les établissements bancaires classiques, le courtage en ligne est toutefois moins cher…
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Un investissement risqué, mais qui peut être lucratif. Si les Français préfèrent généralement jouer la carte de la prudence lorsqu’il s’agit de leur épargne, l’année 2020, de par son contexte économique particulier, a poussé bon nombre d’entre eux à investir en Bourse. En effet, au premier trimestre, Boursorama a ouvert le même nombre de comptes-titres et de plans d’épargne en actions (PEA) que durant toute l’année 2019, rapporte Le Figaro.

Les investisseurs ont saisi l’opportunité de réaliser de bonnes affaires ; car en seulement 6 semaines (du 24 février au 3 avril), période durant laquelle les marchés se sont effondrés en raison de la crise sanitaire avant de rebondir, 580 000 particuliers ont acheté au moins l’une des 120 principales actions cotées en France, selon l’Autorité des marchés financiers (AMF).

Par qui sont-ils par ailleurs passés pour réaliser leurs transactions et combien cela coûte-t-il ?

Actions : vers quel intermédiaire se tourner ?

80% de la clientèle des particuliers font confiance aux banques traditionnelles. Toutefois, les courtiers en ligne, métier d’origine de BforBank, Boursorama, Fortuneo ou encore ING, absorbent petit à petit des parts de marché. D’ailleurs, parmi les 150 000 nouveaux boursicoteurs de ce début d’année 2020, 25% ont choisi leurs services. Principal avantage ? Leurs prix. Ils sont 2 à 10 fois moins coûteux qu’au sein des établissements bancaires traditionnels !

Les autres spécialistes comme Bourse Direct ou Degiro, appliquant de faibles commissions, sont encore plus avantageux. En effet, l’ordre de Bourse est facturé 0,04% du montant.

Quant aux frais annexes, ils sont aussi plus élevés dans une banque classique…

Banques classiques : qui sont les intermédiaires les moins coûteux ?

Les banques traditionnelles facturent de nombreux droits de garde : aux frais fixes situés entre 3 et 5 euros par ligne, s’ajoute 0,30% des encours. Cela revient à environ 75 euros par an pour un portefeuille de 20 000 euros, comportant 5 lignes différentes. Des frais de tenue de compte peuvent également rallonger la note dans certains groupes :

  • 8,50 euros par an à La Banque postale
  • 10 euros par an au Crédit agricole Île-de-France
  • 22,70 euros à LCL

Pour bénéficier d’une tarification plus profitable, il vous faudra souscrire une offre spécifique…

Banques traditionnelles et Bourse : être actif pour payer moins cher

Au sein des banques traditionnelles, les prix peuvent baisser si vous vous tourner vers une offre haut de gamme. Il vous faudra en revanche être particulièrement actif. La formule InvestStore Intégral du Crédit agricole Île-de-France par exemple est intéressante dès que l’on passe un minimum de 24 ordres par an : l’ordre vous sera alors facturé 0,09% du montant et sans droits de garde ni frais de tenue de compte.

Qu’en est-il par ailleurs des frais additionnels chez les courtiers en ligne ?

Courtiers en ligne : aucun droit de garde

Si les courtiers en ligne pratiquent des frais d’ordre beaucoup moins élevés que dans les établissements bancaires traditionnels, ils ne prennent également plus de droits de garde depuis longtemps. En revanche, votre inaction pourrait vous pénaliser. En effet, quelques courtiers en ligne, EasyBourse par exemple et certaines formules de Boursorama sanctionnent les investisseurs exécutant moins d’un ordre par mois.

Les courtiers en ligne sont aussi fort intéressants pour ceux souhaitant se tourner vers les OPCVM. Contrairement aux banques conventionnelles, qui facturent cher la souscription de fonds gérés par la concurrence (1 à 5% de frais d’entrée, droits de garde annuels et commissions de transaction de 25 euros en moyenne), les courtiers ont négocié les tarifs de plusieurs centaines de fonds. Aucun frais de droits de garde ou de souscription n’y est appliqué. En cas de changement d'intermédiaire financier, ils prennent également en charge les frais de transfert.