PEL : pourquoi le vôtre est sûrement en dangerIstock
Les vieux Plan d'Epargne Logement vont-ils disparaître ? La Banque de France, semble-t-il, en a assez de ces produits d'épargne ultra-performants. Voilà ce à quoi il faut s'attendre.

Mauvaise nouvelle pour les épargnants ! La Banque de France défend la révision à la baisse du taux de rendement des Plan d’Epargne Logement (PEL) les plus anciens… qui sont aussi les plus profitables. En effet, rapporte Capital, les experts de l’organisme jugent aujourd’hui que les vieux PEL coûtent trop cher et “ne sont plus aujourd’hui en ligne avec le marché”. Ils présentent, c’est indéniable, des avantages certains par rapport aux produits plus modernes ! Comme un “taux de 4,5%% quasiment garanti à vie” pour les épargnants qui ont ouvert leur compte par le passé et n’en sont pas servis depuis, insiste Olivier Garnier, directeur général de l’institution.

Dès lors, faut-il craindre de voir ces avantages disparaître ? De nombreuses autres formations bancaires, dont la Fédération bancaire française (FBF), partagent en effet cette analyse… Ce qui a de quoi inquiéter les épargnants, poursuit le mensuel spécialisé en économie. D’autant que la solution apparaît toute trouvée dans le rapport de l’Observatoire de l’épargne réglementée : fixer la rémunération de l’ensemble des PEL (récents comme anciens) à 1%. Comprendre ? Limiter considérablement le coût que les banques ont à payer du fait de ces produits d’épargnes trop coûteux et réaliser des économies sur le dos des titulaires. Pour eux, le manque à gagner est chiffré à 1 100 euros par investisseur par la Banque de France.

Les PEL anciens formats ne devraient pas disparaître… pour le moment

Cependant, il importe de rappeler que les propositions de l’institution n’ont aucune valeur contraignante. Elle n’est, de fait, pas en mesure d’intervenir sur cette question. “Cela relève du législateur”, a fait savoir le directeur général. Non sans rappeler qu’à l’heure actuelle… rien n’est dans les bacs. Ce qui ne permet pas d’exclure, à terme, un retour en force de cette question sur la scène politique.