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Devant le taux record de réussite au baccalauréat cette année, des voix se sont encore élevées contre l'examen, que certains voudraient supprimer. Pour la ministre, il faudrait plutôt le réformer.

La ministre de l’Éducation nationale était mardi sur le plateau de RTL. Interrogée sur l’utilité du baccalauréat, elle a été parfaitement claire : Oui, c’est un "bagage indispensable", une "condition sine qua non" pour tout élève français.

Le problème, pour la ministre, tient dans sa "complexité". Elle déplore notamment la différence de calcul des points entre les filières professionnelles, générales et technologiques. Cela nécessite selon elle un "équilibrage". Ainsi le baccalauréat tiendrait-il parfaitement son rôle de "rite initiatique", similaire quel que soit l’élève, le lycée et la voie choisie.

"Je pense qu'il faut faire en sorte de mieux répartir, mieux équilibrer et réduire le nombre d'épreuves", a ajouté la ministre.

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Cette année, 88,5 % de réussite : un record

En plus d’égaliser les chances des participants, Najat Vallaud-Belkacem compte aussi détourner les élèves du décrochage, avant et après l’examen national. Au micro de Jérôme Chapuis, elle avance que les 88,5% de réussite de 2016 ne correspond qu’aux élèves ayant participé aux épreuves : en prenant en compte la "génération", précise-t-elle, ce sont 21,4% des lycéens qui n’ont pas obtenu l’examen.

Pour éviter l’abandon systématique d’une partie des étudiants après le bac, lors de leur première année à l’université, la ministre prévoit de réinventer l’Admission Post-Bac (APB), réputée pour être obscure. Cette difficulté augmente le risque que certains élèves s’orientent par défaut, et donc tiennent moins à poursuivre dans l’enseignement supérieur.

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