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En France, une escroquerie fait son grand retour. Les gendarmes tirent la sonnette d'alarme.
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Arnaque à la panne : attention à la valeur des billets étrangers

Méfiance sur les routes. La gendarmerie de la Vienne met en garde les automobilistes de l’Hexagone. Ce mois de mai, les autorités ont ouvert une enquête suite à plusieurs signalements de la part d’usagers de la route. Ces derniers décrivent un conducteur qui prétend une panne d'essence. Objectif de l'arnaqueur : soutirer de l’argent aux bons samaritains venus à sa rescousse. Cette démarche malveillante est appelée la "panne bulgare".

"[Ils essayent] de susciter la pitié en demandant généralement de l'argent en échange d'une monnaie étrangère (ou d’un bijou) qui ne vaut pas grand-chose" explique le chef des opérations du groupement de gendarmerie de la Vienne, Nicolas Belain à France Bleu.

Si cette arnaque à la panne a obtenu le qualificatif "bulgare", c’est à cause des premiers faits remarqués et relayés en France. En effet, les victimes se faisaient avoir avec des billets et par des malfaiteurs originaires de la Bulgarie. Toutefois, il ne s’agit pas seulement de ressortissant du pays. Le colonel explique qu’ils ont également eu affaire à des Britanniques et des Français. Par ailleurs, on en parle également comme "l’arnaque à l’Irlandaise".

Victime de l’arnaque à la panne : il perd 500 euros 

Le 9 août 2017, en Dordogne, un homme s’est fait avoir par le coup de la panne, raconcte France Bleu. L’automobiliste se trouvait sur une aire de repos et a aperçu une voiture en panne, c’est en tout cas ce qu’il croyait. Une famille, victime du prétendu souci mécanique, a attiré l’attention de l’homme.

Le père de famille a proposé des bijoux et des billets étrangers à cette âme charitable en échange de quelques euros qui lui permettrait de faire de l’essence. Le sauveur s’est alors rendu au distributeur afin de retirer 500 euros, il a ensuite réalisé que les billets n’avaient aucune valeur.

Victime de l’arnaque à la panne : le billet valait 1,50 euros

Autre cas d’arnaque à la panne, Michel Emonet et sa compagne se dirigeait vers Saint-Genix-sur-Guiers en août 2016. Le couple est tombé sur un homme, accompagné d’une femme et d’une adolescente sur le bord de la route. Michel qui "a beaucoup [été] aidé dans sa vie", dit-il au Dauphiné Libéré a cru bon d’apporter son aide à la famille.

L’automobiliste a d’abord mis 20 euros de gasoil dans un bidon transporté par l’arnaqueur, il lui a ensuite donné 40 euros car l'autre homme estimait que la première somme était insuffisante. Puis Michel a retiré 20 euros pour les donner au malfaiteur, après que ce dernier lui ait demandé s’il avait une carte de crédit. Au final, Michel a perdu 80 euros alors que l’escroc lui a donné un billet de 500 forints, valant 1,50 euros. Il avait pourtant assuré à l’automobiliste que ce billet hongrois valait 120 euros.