Ralentisseurs : pourquoi ceux de votre ville sont sûrement illégauxIstock
Sur les 450 000 ralentisseurs en France, environ 40% ne seraient pas conformes. Trop hauts, trop longs ou mal placés, ils en deviennent dangereux. Détails.

Il y en a environ 450 000 en France…. Et beaucoup sont illégaux. Trop hauts, trop longs ou mal placés, une majorité de ralentisseurs ne respecterait pas les normes, rapporte Capital. En effet, selon le décret n°94-447 datant de 1994, ces installations ne doivent pas dépasser 10 centimètres de hauteur et doivent être bien visibles de jour comme de nuit. Les ralentisseurs de type dos-d’âne ne doivent pas supporter de passage piéton et ne doivent pas excéder les 4 mètres de longueur. Quant à ceux de type trapézoïdal, ils doivent avoir une pente de 7 à 10%, une longueur comprise entre 2,5 et 4 mètres de longueur et sont toujours accompagné d’un passage piéton. Enfin, les ralentisseurs doivent seulement être implantés dans des zones 30.

Des règles que nombre d’entre eux ne respectent pas. Selon une étude menée par Auto Plus en 2018, près de 40% des ralentisseurs sont illégaux, notamment en raison d’une hauteur excessive.

Conçus pour la sécurité, ils deviennent source de danger

Installés pour éviter les excès de vitesse et assurer la sécurité routière, ces ralentisseurs non conformes deviendraient même source de danger. "Un ralentisseur mal conçu ou positionné là où il ne le devrait pas n’est pas sans conséquences : il peut être source de danger routier immédiat ou à l’origine de douleurs lombaires pour les usagers de la route et de nuisances sonores pour les riverains, dégradant leur qualité de vie et affectant à long terme leur santé", explique l’association 40 millions d’automobilistes au quotidien Nord Littoral.

Pour contrer le phénomène, le nombreuses associations intentent des actions en justice. "Avec l’association La ligue de défense des conducteurs, nous envisageons aussi de déposer une plainte contre Jean-Baptiste Djebbari (le ministre des Transports, ndlr) pour manquement à ses obligations de ministre et une mise en demeure de l’Etat" déclarait  Thierry Modolo-Dominati, le président de l’association Pour une mobilité sereine et durable (PUMSD), à Capital dans un article publié le mardi 21 septembre.