"Elle ne savait plus quoi faire" : les tensions qui ont précédé la disparition d’Aurélie Vaquier AFP
Aurélie Vaquier fréquentait Samire L. depuis quelques mois au moment de sa disparition. Auprès du Parisien, une amie se souvient d'un coup de téléphone passé au mois de décembre.

Il nie, mais reste le principal suspect de l’enquête. Samire L., le compagnon d’Aurélie Vaquier, a été mis en examen pour meurtre aggravé et placé en détention provisoire après la découverte du corps de la jeune femme à leur domicile de Bédarieux, dans l’Hérault. Il a affirmé aux enquêteurs ne pas être impliqué dans la mort de la jeune femme et ne pas savoir comment le corps s’était retrouvé là, mais les langues commencent à se délier autour de lui. Rappelons qu'il bénéficie toujours de la présomption d'innocence.

"Il a un profil assez inquiétant"

Lors d’une interview donnée à BFMTV, Me Felix Allary, l’avocat de la famille d’Aurélie Vaquier, a déclaré : "Cet individu, si c’est lui bien entendu, a fait preuve de beaucoup de sang-froid pendant ces deux mois. C’est ce qui me fait dire qu’il a un profil assez inquiétant. Il faut que les enquêteurs s’intéressent vraiment à tout ce qu’il a fait, pourquoi il est venu dans ce département, est-ce qu’il venait se mettre au vert ? C’est quand même allé très très vite. Il rencontre cette jeune fille au mois de juillet-août et, fin janvier, elle est morte".

Depuis l’arrestation de cet homme de 39 ans, plusieurs proches de la jeune femme ont pris la parole dans les médias, notamment son frère Jérémy Vaquier. Auprès du Parisien, les amies les plus proches d’Aurélie Vaquier racontent les dernières semaines qui ont précédé la disparition de la jeune femme, à la fin du mois de janvier. "En décembre, un soir, Aurélie m’a appelée, explique l’une d’entre elles. Elle était en pleurs, elle ne savait plus quoi faire. Samire était totalement en panique, une crise assez sérieuse. Visiblement, le projet qu’ils avaient de monter un restaurant vegan et une boutique pour les produits qu’Aurélie fabriquait devenait compliqué, surtout avec les travaux à conduire. Je lui ai dit qu’elle n’était pas obligée d’aller au bout, qu’elle pouvait encore faire machine arrière".

Que s’est-il passé dans les jours qui ont suivi, jusqu’au 23 janvier ? L’enquête devra faire le point là-dessus, mais on sait déjà que la jeune femme avait annulé un moment prévu avec deux de ses frères le 24 janvier, avant de ne plus jamais donner de nouvelles.