"Tournantes" de Fontenay-sous-Bois : prison ferme pour l'un des derniers accusésabacapress
Accusé d'avoir participé à des viols collectifs à Fontenay-sous-Bois (Val-de-Marne) il y a plus de dix ans, un homme de 29 ans a été condamné mercredi à six mois de prison ferme par le tribunal pour enfants de Créteil. Mineur au moment des faits, il envisage de faire appel.


Plus dix ans après les sordides "tournantes" de Fontenay-sous-Bois dans le Val-de-Marne, un homme de 29 ans a été condamné mercredi à de la prison ferme par le tribunal pour enfants de Créteil lors d’une audience à huis clos. L’accusé devra en effet passé six mois derrière les barreaux pour avoir participé à des viols collectifs sur deux jeunes filles. Alors que quatorze autres hommes ont été jugés en 2012, le condamné a comparu mercredi aux côtés d’un deuxième homme. Ce dernier qui comparaissait pour tentatives de viols a, quant à lui, été relaxé. Le parquet de Créteil avait pourtant requis respectivement deux ans fermes et six mois avec sursis à l’encontre des deux accusés.

"Une décision équilibrée" selon la plaignante
"Nina considère que cette décision est équilibrée, qu'elle tient compte à la fois de la réalité de sa douleur et de la jeunesse des accusés", a de son côté rapporté l’avocat de la plaignante, Me Léon-Lef Forster avant d’ajouter que la jeune femme qui tente aujourd’hui de se reconstruire "a le sentiment que sa parole a été prise en considération" et ce, dans des "conditions de dignité tout à fait convenables". La première audience qui avait eu lieu en 2012 s’était en effet déroulé dans un climat très tendu. "Les peines, je m'en fous. Je veux me reconstruire. Depuis que j'ai 16 ans, je n'ai pas de vie. Je veux passer à autre chose, ça fait trop longtemps que ça dure", a par ailleurs confié Nina.

L’avocate de l’un des deux hommes condamnés, Me Aurore Miquel a, quant à elle, indiqué que son client nie fermement les viols qui lui sont reprochés : "Il reconnaît des rapports, mais consentis". Et alors que selon elle, "les dossiers sont très peu constitués" car "on est à 14 ans des faits et (qu’)il n'y a pas de témoins", l’avocate a également annoncé que son client envisageait de faire appel.