Les meilleurs placements de la rentréeIstock
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Pour certains, les vacances ont pesé lourd financièrement. Peut-être faites vous partie des ces Françaises et des ces Français qui, en sortie de confinement, se sont accordés une coûteuse pause estivale ? A l'inverse, vous avez peut-être préféré profiter du matelas constitué, comme pour bien des contribuables, durant la mise sous cloche du pays. Dans tous les cas, la rentrée est arrivée et elle a amené avec elle un certain nombre d'opportunités économiques. Petit guide des bons placements à l'attention de celles et ceux qui souhaiteraient jouir de ces occasions de s'enrichir.

Rentrée 2020 : faut-il opter pour l'or ou pour la pierre ?

Depuis des mois, déjà, les investisseurs aiment à acheter de l'or rappelle le journal spécialisé Le Revenu. Certains établissement bancaires se plaisent déjà à imaginer un cours dépassant les 3 000 dollars l'once. Une situation potentiellement alléchante, d'autant plus que la situation pourrait perdurer. C'est en tout cas ce que semble penser la Société générale, par exemple. En cause ? "La crainte d'une seconde vague de coronavirus, les tensions sino-américaines, l'incertitude sur les élections présidentielles américaines poussent en effet les investisseurs vers les actifs qu'ils considèrent comme les plus sûrs", explique John Plassard, stratège pour Mirabaud, une banque privée suisse.

Pourtant une question demeure : à qui profite une telle situation ? Certainement pas aux acheteurs, tranche Philippe Crevel, président du Cercle de l'Epargne et de Lorello Eco Data. "L'or n'est pas un placement, c'est un produit spéculatif qui, intrinsèquement ne rapporte rien. Par conséquent, il vaut mieux l'acheter quand son coût est bas et le revendre quand son coût est haut. Autrement, on se retrouve piégé pendant des années, comme cela a pu être le cas pour celles et ceux qui en ont acheté dans les années 80", alerte le macro-économiste. S'il faut choisir entre la pierre et l'or, donc, la réponse semble évidente.

Quels sont les intérêts de l'immobilier ?

"L'immobilier est un placement particulier, en cela qu'il offre plusieurs sources de revenu. S'il est loué, il peut présenter un rendement intéressant. A la vente, il permet aussi de réaliser une plus-value importante", indique d'entrée de jeu Philippe Crevel, qui souligne tout de même que généralement, un bien loué rapporte davantage qu'un bien revendu. N'oublions pas non plus qu'au delà de la plus-value qu'il est possible de faire sur sa résidence principale, par exemple, la pierre présente un avantage indéniable : elle permet de se loger.

"Il y aura toujours un besoin de logement et il est actuellement important", reconnaît en effet l'économiste, qui rappelle que dans certaines régions, comme cela peut être le cas dans l'ouest du pays ou en Corse, le développement démographique est fort. "Ce sont des facteurs importants, puisque cela signifie qu'il pourrait y avoir des hausses de prix", note encore le spécialiste.

Pour autant, il insiste : "L'immobilier, comme tous les placements, présente de véritables risques. C'est un choix qui peut s'avérer audacieux selon l'endroit où l'on achète, la qualité du bien à l'origine, la situation économique locale… Pour en comprendre l'évolution, il faudra apprécier tous ces facteurs. Si la crise perdure, par exemple, il y a fort à parier que les biens immobiliers connaissent des baisses de valeur."

Devriez-vous opter pour un PER, un Livret A ou souscrire un contrat assurance-vie ?

"Le PER offre plusieurs avantages : c'est un placement de long terme, intéressant sur une moyenne comme une longue période, qui permet l'investissement via actions. Il présente généralement un bon rendement… et ouvre la porte à plusieurs avantages fiscaux", explique sans ambages Philippe Crevel, qui estime qu'il s'agit là d'un choix "sans gros défaut".

"Certes, il s'agit d'un placement récent, mais il est très attractif. Il permet des sorties de capital en rente, lesquelles sont très appréciées des Françaises et des Français ainsi que de préparer sa retraite. C'est objectivement le meilleur choix des trois", juge encore l'économiste.

"L'assurance-vie, elle offre de réels avantages lorsqu'il s'agit de préparer sa succession. Elle repose à la fois sur les fonds euros, c'est à dire un investissement sécurisé mais moins rentable, et sur les unités de comptes qui rapportent davantage au prix de plus de risque", décrit cette fois l'expert.

Devriez-vous opter pour un placement atypique ?

"A mon sens, qu'il s'agisse des forêts, du vin ou des bovins, par exemple, il faut toujours se méfier des placements atypiques", alerte d'entrée de jeu Philippe Crevel. 

"A moins d'être très spécialisé dans le dommaine, je ne recommande pas les placements atypiques. Il s'agit de marchés de niche, qui sont susceptibles de bouger très vite à la suite d'un effet de mode par exemple", poursuit le directeur du Cercle de l'Epargne, non sans citer, entre autres, le marché des voitures de collection. "Parce qu'ils sont si spécifiques, ces marchés sont parfois difficiles d'accès et davantage les repaires d'escrocs. Il ne faut pas se laisser avoir par des offres trop alléchantes", insiste-t-il.

Selon lui, le placement parfait est sécurisé. Cela ne signifie pas qu'il faille éviter la prise de risque, explique-t-il, mais "il doit être organisé par des autorités sérieuses". "Il existe plusieurs organismes de contrôle. On pourait citer l'AMF ou la Banque de France, parmi d'autres. Force est de constater que les placements atypiques sont hors des clous…", poursuit le macro-économiste.

"Avant d'investir, il convient de respecter quelques règles simples : d'abord, il faut comprendre le placement que l'on choisit, de la même façon que l'on comprend une voiture. Il ne s'agit pas de savoir la réparer, simplement de savoir la piloter. Si le domaine vous semble incompréhensible, il ne faut surtout pas y placer son argent. Dans tous les cas, pensez aussi à y aller progressivement. Cet aventure financière n'a rien d'un casino. Enfin, il faut aussi s'assurer de jouer la diversité. Ne mettez pas tous vos oeufs dans le même panier", révèle le directeur de Lorello Eco Data.