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Ce 1er avril a été marqué par l'officialisation des augmentations des retraites. La diversité des chiffres ne peut dissimuler le fait que le compte n'est pas bon. Le pouvoir d'achat des retraités du privé ne sera pas maintenu en 2011.

Le principe est d’assurer ce maintien en prenant comme référence la progression moyenne des prix hors tabac d’une année sur l’autre.

• La prévision retenue est celle figurant dans la Loi de Finances.
• La performance de l’année précédente n’étant connue qu’au cours du 1er trimestre de l’année suivante explique que les augmentations interviennent en avril.
• Si le réel est différent de la prévision, un ajustement est effectué l’année suivante.

Pour les régimes de base, l’arithmétique est correcte
Sécurité Sociale, régimes alignés et Fonction publique, l’augmentation annoncée est de 2,1 %, soit :
• Prévision de la Loi de Finances : 1,5 %
• Rattrapage de l’année précédente : + 0,3 %
• Révision à 1,8 % de la prévision de la Loi de finances : + 0,3 %
Au total, 2,1 %, l’arithmétique est correcte.

Il n’en va pas de même pour les régimes complémentaires Arrco et Agirc.
• L’Arrco a annoncé une augmentation de 2,11 %. La proximité avec le chiffre précédent ne doit pas faire illusion. En effet, le rattrapage nécessaire de l’année précédente est plus élevé et la révision de l’inflation 2011 n’a pas été prise en compte. Il manque donc 0,3 %
• Plus grave est le cas de l’Agirc qui a décidé 0,41 %, ce qui représente un écart de 1,7 % par rapport à l’Arrco et une perte de pouvoir d’achat en 2011 de l’ordre de 2 %.

La décision de l’Agirc résulte du désir d’aligner le rendement de son institution avec celui de l’Arrco. Ce souci de symétrie est louable, mais fallait-il y sacrifier au détriment des 2,5 millions de retraités de l’Agirc. Ne s’agissait-il pas plus simplement de rechercher une économie ?