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Des escrocs utilisent un stratagème où tout part d'un bidon d'essence. Au final, grâce à cette ruse, ils peuvent extorquer quelques centaines d'euros à leurs victimes.

Arnaque à l'essence : des bijoux en gage

Le phénomène n’est pas nouveau, mais il continue de sévir en France. Sur le bord de la route, des escrocs tentent d’abuser de la charité des automobilistes. Simulant une panne, les délinquants - souvent un couple accompagné de leur(s) enfant(s) – font des signes aux autres véhicules pour qu’une personne leur vienne en aide.

Une fois qu’un bon samaritain s’arrête, l’arnaque, bien rodée, commence. Le malfaiteur va à la rencontre du véhicule et explique être un étranger en vacances dans la région. Problème pour lui, sa carte bancaire ne fonctionne pas et il ne peut pas mettre de l’essence dans sa voiture. L’arnaqueur demande alors à sa victime de le conduire à la station-service la plus proche et de lui avancer de l’argent pour remplir un bidon.

Pour faire preuve de sa bonne foi, l’escroc présente en général une carte professionnelle de bijoutier, et, surtout, il propose de donner une de ses bagues, sois disant en or, en gage. Mais l’escroquerie ne s’arrête pas là. Un jeune homme, dont l’affaire a été jugée mardi 4 décembre, en a fait les frais en mars dernier, rapporte La Nouvelle république.

Arnaque à l'essence : 350 euros dérobés

Après avoir accepté de payer 50 euros pour remplir le bidon d’essence, cette âme charitable s’est vue proposer un billet bulgare, présenté comme valant 500 euros, en échange d’espèces en euro. Cet automobiliste accepte et retire 300 euros dans un distributeur à proximité de la station-service. Malheureusement pour lui, ce billet ne permettra pas de couvrir son acte de générosité à 350 euros.

En effet, quelques temps plus tard, lorsqu’il a voulu changer ce billet bulgare, il s’est rendu compte que celui-ci ne valait en réalité que 3 euros. "Moi qui étais serviable, ça m’a vacciné", a déclaré la victime lors de l’audience, précise le journal local. Le prévenu, qui n’était pas présent ce jour-là, a été condamné à cinq mois de prison avec sursis.

Si vous rencontrez ces individus, signalez-les immédiatement en composant le 17. Relevez la marque et la couleur du véhicule et sa plaque d’immatriculation, explique France Bleu qui relayait une telle affaire l’an passé. La radio ajoute aussi que les forces de l’ordre rappellent "qu’une personne en panne sèche demande d’abord à être déposée à une station-service et ne propose généralement ni argent, ni bijoux… Quelque soit la nationalité de l’étranger en manque d’essence".