Retraite : à qui les erreurs auront-elles coûté le plus cher, ces derniers mois ?Istock
Depuis quelques mois, l'Etat et la Caisse nationale d'assurance vieillesse semblent multiplier les erreurs dans le traitement des retraites des Français. Certaines se sont avérées très coûteuses… mais pour qui ?
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Certains ont été déclarés morts et ne touchent plus de pension depuis. D'autres n'ont pas eu droit à tout l'argent auquel ils pouvaient pourtant prétendre. Sans oublier, bien sûr, le bug qui a terrorisé plus d'un retraité français… Et pour cause ! Il en a privé beaucoup de leur émoluments, cette année. Force est de constater que, ces derniers mois, les autorités compétentes multiplient les erreurs en matière de traitement des retraites. Certaines sont d'ailleurs profitables aux contribuables : nombre d'entre eux, ont en effet eu droit à un trop-perçu qu'ils n'ont jamais dû rembourser.

D'une façon générale, cependant, ces couacs peuvent coûter cher. Les premiers débiteurs, cependant, ne sont peut-être pas celles et ceux à qui vous auriez pu penser, explique Capital. Le gouvernement, semble-t-il, à de quoi se mordre les doigts. Cela n'a rien d'étonnant : dans bien des cas il en est l'un des responsables. 

Retraite : ces erreurs très coûteuses de l'Etat

Le couac des revalorisations de pensions en est un très bon exemple : face à la fronde sociale, le gouvernement décide de ne pas aller au bout de ses premières mesures. Emmanuel Macron avait pourtant choisi d'intégrer le niveau de vie des Françaises et des Français dans le recalcul des pensions. Se faisant, celles et ceux percevant plus de 2 000 euros brut mensuels devaient être moins augmentés que les autres.

Finalement, l'exécutif a mis un peu d'eau dans son vin. Et s'est donc assis, après plusieurs allers-retours, sur quelques 46 millions d'euros. Explications.

Retraites : pourquoi l'Etat a-t-il perdu 46 millions d'euros ?

Pour rassurer les contribuables concernés par la revalorisation des pensions, tout particulièrement ceux n'ayant pas droit au plafond maximal, l'exécutif a fait le choix de créer divers paliers. Ainsi, tous les retraités touchant entre 2 000 brut mensuels et  2 014 euros brut mensuels ont bénéficié d'une revalorisation comprise entre 0,8%, 0,6% et 0,4%, selon le montant exact de leurs revenus. Celles et ceux qui touchaient moins de 2 000 euros ont eu droit à une revalorisation au niveau de l'inflation, c'est à dire de 1%. Les autres ont eu droit à 0,3%.

Hélas, au moment de mettre en application ces nouveaux taux, l'administration a fait quelques erreurs.

Certains ont eu droit à un trop-perçu qu'ils n'auront finalement pas à rembourser. “La caisse de retraite a laissé filer 6,6 millions d'euros”, note Capital. Le mensuel évoque également le dispositif de lissage de la hausse de la CSG, mis en place au moment où Emmanuel Macron a décidé de la mise en place d'un taux médian, à 6,6%. Encore une fois, certains retraités ont pu bénéficier de l'incurie de l'administration, qui n'a pas mis en application les bon taux quand elle aurait dû le faire. Ils n'ont donc pas été taxés autant qu'ils l'auraient dû… Et n'ont pas non plus eu à rembourser. En tout et pour tout, l'Etat a donc fait une croix sur quelques 40 millions d'euros.

Mais, parfois, les retraités sont aussi les grands perdants. D'autres erreurs coûtent cher.

Ces erreurs très fréquentes qui amputent votre pension de retraite

Le 7 octobre 2020, la Cour des comptes tirait la sonnette d'alarme : dans un rapport sur la Sécurité sociale et le financement de l'organisme, elle fustigeait les nombreuses erreurs sur les montants des pensions. 

En tout et pour tout, en 2019, une pension de retraite sur sept ne correspondait pas au montant théorique auquel pouvait pourtant prétendre son, ou sa, propriétaire. Depuis, la situation n'a eu de cesse de se dégrader, ainsi que l'a déjà expliqué Planet. Les retraités concernés le sont parfois depuis plusieurs années et ont potentiellement perdus des milliers d'euros. Soyez vigilants.