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Les hackers d'Anonymous ont assuré mercredi qu'ils vengeront les victimes de l'attentat contre Charlie Hebdo, en s'attaquant aux "ennemis de la liberté d'expression".  

Peu après l’attentat contre Charlie Hebdo, les hackers regroupés sous le nom d’Anonymous ont annoncé mercredi vouloir venger les 12 victimes en s’attaquant aux "ennemis de la liberté d’expression". "La liberté d'expression et d'opinion est une chose non négociable, s'attaquer à elle, c'est s'attaquer à la démocratie. Attendez-vous à une réaction massive et frontale de notre part car le combat pour la défense de ces libertés est la base même de notre mouvement", expliquent-ils dans un message anonyme publié sur le site Pastebin.

Rien n’est encore dit sur les actions qui seront menées, ni sur les cibles précises de leurs cyber-attaques. Le compte Twitter OpCharlieHebdo appelle néanmoins les internautes à aider les hackers en revenant vers eux s’ils découvrent des profils de terroristes sur le réseau social.

Le travail des enquêteurs perturbés ?

Un autre message publié sur un compte Twitter des Anonymous appelait par ailleurs à la paix et ainsi à arrêter les cyber-attaques contre le gouvernement. "Suite à la fusillade qui a eu lieu à Paris, nous arrêtons momentanément nos attaques sur le site du ministère de la Défense", a déclaré le groupe Opération GPII. Le site Internet du ministère avait en effet été piraté mardi par le collectif en hommage à Rémi Fraisse, jeune militant écologiste opposé au barrage de Sivens, dans le Tarn, tué le 25 octobre 2014 par une grenade explosive. 

Cette vengeance en ligne pourrait néanmoins perturber le travail des enquêteurs. Interrogé par le site Europe1.fr, Olivier Laurelli, blogueur spécialisé dans la sécurité informatique, estime en effet que ces cyber-attaques annoncées contre les sites des jihadistes ne sont pas la solution. "A partir du moment où on attaque les réseaux où ils communiquent entre eux, on interfère dans le travail des enquêteurs", a expliqué le blogueur.

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