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Alors que Jean-François Copé a organisé jeudi une convention au siège de l'UMP pour débattre du quinquennat de Nicolas Sarkozy, plusieurs ténors de parti ont poliment décliné l'invitation. Aperçu des excuses invoquées.

Alors que l’inventaire des années Sarkozy – qui a divisé la droite au cours de l’été – a finalement été transformé en débat par Jean-François Copé, les fervents partisans d’un passage en revue détaillé du quinquennat de Nicolas Sarkozy ont peu, ou mal, dissimulé leur déception. Résultat, nombre d’entre eux ont tout bonnement refusé de venir. "Il y a des gens qui n'arrêtent pas de le demander, j'espère qu'ils auront le courage de venir !",  avait pourtant lâché Jean-François Copé, comme pour faire un appel du pied à ses rivaux. Peine perdue, ceux-ci n’ont pas souhaité venir. Et s’ils n’ont pas été jusqu’à dire qu’ils "avaient piscine", ils n’ont cependant pas manqué de rivaliser d’ingéniosité.

Un déplacement à l’étranger, un vote à l’Assemblée, etcFrançois Fillon, le rival de Jean-François Copé, a en effet invoqué un "déplacement à Bruxelles", tandis que Laurent Wauquiez a expliqué au Monde qu’il ne souhaitait pas participer à ce débat car, selon lui, "ce n’est pas un exercice que l’on expédie en une demi-journée en se disant : ‘c’est fait, on peut passer à autre chose’ ".  Eric Woerth a, quant à lui, pris le prétexte de ses engagements en tant qu’ancien ministre du Budget : "On ne peut pas tous être là jeudi après-midi, il y a le budget à l’Assemblée par exemple". Plus explicite, Valérie Pécresse a, elle, avancé le fait d’avoir déjà "tout dit" dans son livre intitulé Voulez-vous vraiment sortir de la crise ?. L’ancienne ministre a par ailleurs indiqué qu’elle ne s’imaginait pas comment pouvoir "porter un regard lucide" sur les cinq années de Nicolas Sarkozy en seulement trois heures. Cherchant moins  dissimuler ses intentions, Bruno Le Maire a toute simplement indiqué qu’il aurait "peut-être d’autres activités jeudi" et que quoiqu’il en soit, il "ne serait pas à cette convention".