Face à la flambée épidémique que connait la France, l'Allemagne décide de classer l'Hexagone comme "zone à haut risque". Quelles conséquences pour les travailleurs transfrontaliers ?

 Ce jeudi 25 mars au soir, Angela Merkel a confirmé son intention de définir l’Hexagone comme "zone à haut risque" sanitaire.

La chancelière se défend de toute décision politicienne et évoque simplement l’emballement des indicateurs épidémiques en France. "Il ne s'agit pas ici d'une décision politique mais on constate l'évolution du taux d'incidence, et lorsque ce taux - comme c'est ici le cas - dépasse pendant longtemps le seuil des 200, alors cela entraîne un classement en zone à haut risque", a-t-elle affirmé lors d’une visioconférence dont BFMTV se fait l’écho. 

Effectivement, notre partenaire européen affiche un taux d’incidence autour des 120 cas pour 100 000 habitants ces derniers jours quand ce même indicateur atteint chez nous les 325 cas pour 100 000 personnes, selon Covid Tracker.

Les travailleurs transfrontaliers au pied du mur

Cette classification de l’Hexagone comme "zone à haut risque" devrait avoir des conséquences directes notamment pour ceux qui vivent au plus près de la frontière. Des mesures restrictives pourraient en effet être mises en place. Nécessité de présenter un test négatif pour entrer en territoire allemand, placement en quarantaine pour toute personne venant de l’autre côté de la frontière sont des pistes envisagées. 

Ces nouvelles restrictions pourraient devenir un casse-tête pour tous les travailleurs transfrontaliers du secteur. Ce matin, le ministre de l’Europe et des Affaires étrangères, Jean-Yves Le Drian, a annoncé son désir que les choses soient le plus simple possible pour les personnes concernées.

"Nous avons une cellule de travail en commun avec les régions concernées pour essayer d'adapter le mieux possible et de faire en sorte que les salariés soient le moins pénalisés possible. Il y aura obligation de tests salivaires", a-t-il déclaré au micro de France Info.

BFMTV indique de son côté que Clément Beaune, le secrétaire d'Etat aux Affaires Européennes, "négocie l'allègement des modalités pour éviter la fermeture des frontière". Des emissaires des deux pays vont se rencontrer pour trouver la meilleure solution possible.