Jacques Chirac, Nicolas Sarkozy, François Hollande, Valéry Giscard d'Estaing, AFPAFP
Retraite à vie, privilèges en nature... Découvrez les avantages des anciens présidents de la République.
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Les incroyables avantages des anciens présidents : retraite à vie, salaire...

Depuis l’élection d’Emmanuel Macron, François Hollande a quitté sa fonction de président. Il a donc également perdu tous les avantages qui y étaient liés : résidences de fonction, personnel et flotte aérienne. Toutefois, la fin officielle de son mandat lui a cependant ouvert l'accès à de nouveaux privilèges accordés par le statut d’ancien président, tout comme Valéry Giscard d'Estaing, Jacques Chirac et Nicolas Sarkozy.

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Selon une loi datant de 1955, les anciens présidents bénéficient d’abord d’une "dotation annuelle d'un montant égal à celui du traitement indiciaire brut d'un conseiller d'Etat en service ordinaire", soit environ 6 220,96 € bruts mensuels, sans condition de durée ou de montant de cotisations. A cela, peuvent s’ajouter les pensions liées à ses autres activités professionnelles. C’est le cas de François Hollande qui touchera en plus environ 9 900 € en tant qu’ancien magistrat de la Cour des Comptes, ancien parlementaire et élu local. Et si François Hollande a décidé de ne pas siéger au Conseil Constitutionnel, tous les présidents avant lui en avaient systématiquement la possibilité... Et touchaient donc une indemnité mensuelle brute de 14 4000 euros, rappelle BFMTV. Depuis la loi "pour la confiance dans notre vie démocratique" portée par François Bayrou, les présidents de la République ne peuvent plus devenir automatiquement des Sages.

Les incroyables avantages des anciens présidents : tous les privilèges en nature

En plus de cette retraite conséquente, les anciens présidents bénéficient de plusieurs avantages en nature. C’est une lettre du 8 janvier 1955 de Laurent Fabius à l’attention de Valéry Giscard d’Estaing, qui définit le "soutien matériel" apporté aux anciens chefs d’Etat. On trouve ainsi "un appartement de fonction meublé et équipé" ainsi que deux personnes affectées par l’Etat au service du logement. Sans oublier, précise CNews, que l'ensemble des dépenses associées à la maintenance de cet appartement de fonction ou aux charges qu'il engendre (téléphone, par exemple) sont assurées par l'Etat. Leur conjoint(e) peut également bénéficier d'un collaborateur, si la demande est effectuée.

En outre, deux fonctionnaires de police sont chargés à titre permanent de la protection rapprochée des anciens présidents. Sont également mis à leur disposition une voiture de fonction, ainsi que deux chauffeurs, financés par l'Etat. Passé 5 ans après la fin du dernier mandat, cependant, seul un chauffeur est pris en charge par la collectivité. Ce ne sont pas les seuls collaborateurs mis à disposition des anciens présidents, au frais des ministères concernés. Au total, onze personnes travaillent auprès de chaque ancien président. Des facilités de résidence leur sont également octroyées pour leurs voyages. Ils ont ainsi la possibilité de loger en préfecture ou en sous-préfecture dans l'Hexagone et dans les résidences des ambassadeurs ou des consuls à l'étranger.

Les incroyables avantages des anciens présidents : François Hollande a-t-il vraiment décidé de réduire les privilèges ?

En 2016, François Hollande a pris la décision de réduire en partie ces avantages à la suite d’un rapport de la Cour des comptes qui recommandait de revoir à la baisse les dépenses pour les anciens chefs d’Etat. Le décret du 5 octobre 2016 prévoit de réduire le personnel mis à disposition. Au bout de cinq, le nombre de collaborateurs passe de 7 à 3 et celui des agents de service de 2 à 1. Autre privilège supprimé : les anciens présidents n’auront plus d’accès gratuit illimité aux trains de la SNCF.

Ce ne sont pas les seuls avantages qui ont été revus pour les anciens présidents. Depuis l'élection d'Emmanuel Macron et la loi pour la moralisation de la vie publique portée par François Bayrou, les anciens présidents ne siègent plus automatiquement au Conseil constitutionnel, ce qui les prive mécaniquement d'un pan considérable de leurs revenus (15 000 euros bruts mensuels).