©Twitter/Jean Pierre Duthion - capture d'écran
Une vidéo montrant la décapitation de 18 soldats syriens et d'un Américain a été diffusée par Daesh le weekend dernier. Un Français aurait participé à l'exécution.

Dernières minutes: Le ministre de l'Intérieur, Bernard Cazeneuve, a confirmé la "très forte probabilité" que le Français Maxime Hauchard ait participé à l'exécution orchestrée par l'EI.

Peter Kassig, un citoyen américain de 26 ans converti à l’Islam et en mission humanitaire en Syrie, a été décapité avec 18 soldats syriens alors qu’il était retenu en otage depuis un an. Une vidéo montrant la scène a été postée sur Internet dimanche matin. L’exécution a ensuite été confirmée en fin de journée par les États-Unis. Par ailleurs, plusieurs spécialistes de la question auraient reconnu un Français parmi les hommes du groupe djihadiste, rapporte Le Figaro.

C'est le cas notament de Jean-Charles Brisard, spécialiste des questions de terrorisme contacté par le journal. "Il s’agit d‘un jeune homme de 22-23 ans, originaire de Normandie, qui est parti en Syrie en août 2013", a-t-il expliqué. Selon lui, l’homme se ferait appelé Abu Abdallah al Faransi, "le Français", par ses frères d'arme.

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Maxime, la vingtaine, originaire de Normandie

Julien Martin, journaliste chez BFM TV qui a déjà eu l’occasion d’enquêter sur le jeune homme, l'a aussi reconnudans les traits d’un des bourreaux. "Je l’ai reconnu, je suis quasiment certain qu’il s’agit de la même personne. J’ai également recueilli les témoignages de deux proches sûrs eux-aussi qu’il s’agit de la même personne", a-t-il déclaré. "On l’interroge et on est face à un garçon tranquille. On sent une détermination très froide dans sa mission, a confié le journaliste de BFM TV, il y a un paradoxe entre sa douceur et sa détermination inébranlable. Il n’a pas de passé judiciaire ni psychiatrique a priori."

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Maxime Hauchard, de son vrai nom, avait accepté de témoigner pour la chaîne d’informations en juillet dernier. Il avait alors raconté ses débuts et comment à l’âge de 17 ans il s’était converti à l’Islam en regardant des vidéos sur Internet. Radicalisé, il s'était ensuite rendu ensuite en Mauritanie dans l’espoir de rejoindre le Mali et les combatants islamiques avant de partir finalement en Syrie. Là, il aurait passé plusieurs mois dans un camp d'entraînement avant de rejoindre les djihadistes sur le frond syrien.

"Un crime contre l'humanité"

Rapidement informé de l'exécution des 18 soldats syriens et de Peter Kassig, François Hollande, qui était en visite en Nouvelle-Calédonie en vue du référendum d’autodétermination, a dénoncé un "crime contre l’humanité", rapporte RTL. Réaffirmant son soutien à la coalition, le président de la République a proclamé que la France ne pouvait pas être indifférente, rappelant qu’elle avait déjà payé le prix du sang. "Nous avons eu, nous aussi, un otage qui a été assassiné en Algérie", a-t-il précisé en référence à l'otage Hervé Gourdel. "Ce groupe terroriste Daesh veut conquérir des territoires et asservir une population", a-t-il ajouté. Une motivation supplémentaire semble-t-il pour soutenir l'État irakien dans sa lutte contre Daesh.

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