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Les carnets de voyages récemment dévoilés de John F. Kennedy révèlent que l'ancien président américain s'est rendu plusieurs fois en Allemagne du temps du nazisme mais aussi, et surtout, qu'il avait un avis bien tranché sur ce régime. Plus de détails.

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John F. Kennedy aurait été fasciné par l’Allemagne Nazie. C’est en effet ce que révèlent ses carnets de voyages et les lettres qu’il a envoyées à ses proches pendant sa jeunesse. Jusqu’ici méconnus, les documents ont récemment été compilés dans un ouvrage d’Oliver Lubrich, professeur à l’Université de Berne, Parmi les Allemands, Carnets de voyages et lettres 1937-1945.

L’ouvrage nous apprend ainsi que l’ancien président des Etats-Unis s’est rendu trois fois en Allemagne à l’époque du troisième Reich. La première fois, l’ex-occupant de la Maison Blanche y serait allé avec des camarades d’université pendant l’été 1937. "Le fascisme est ce qu’il faut à l’Allemagne et à l'Italie", aurait-il alors écrit.


Un admirateur d’Hitler ?

John F. Kennedy y serait ensuite retourné en 1939 pour les besoins de ses recherches universitaires, à l’aube de la Seconde Guerre Mondiale. En 1945, l’ex-chef d’Etat américain s’y serait rendu une troisième et dernière fois en la qualité de reporter. Alors que l’Allemagne venait d’être vaincue par les Alliés, le jeune homme serait allé visiter la montagne sur laquelle Adolf Hitler avait ce qu’il appelait son repère. "Celui qui a visité ces lieux peut s’imaginer aisément la façon dont Hitler parviendra à s’extraire de la haine dont il aujourd’hui l’objet pour être considéré comme l’une des personnalités les plus importantes à avoir existé", avait alors commenté John F. Kennedy.

Des propos qui feraient scandale aujourd’hui et que l’auteur du livre n’a pas manqué de tempérer. Slate rapporte ainsi qu’Oliver Lubrich aurait déclaré : "Ce n'était pas un admirateur (d'Adolf Hitler) mais je pense que ce que Susan Sontag a décrit plus tard comme la fascination morbide, érotique, et aussi en partie esthétique que le fascisme exerce aussi sur des gens qui n'étaient eux-mêmes pas des nazis sur le plan politique, correspond très bien à Kennedy".