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L'ancien chef de l'Etat a fait l'objet d'une garde à vue, les 20 et 21 mars, dans le cadre du potentiel financement libyen de sa campagne en 2007. Retour sur toutes ces affaires dans lequel le nom de Nicolas Sarkozy est mentionné.
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Affaire du financement lybien

Nicolas Sarkozy a été placé en garde à vue dans les locaux de la police judiciaire, à Nanterre, les 20 et 21 mars 2018. Il y a été convoqué dans le cadre de l'enquête sur le potentiel financement libyen de sa campagne en 2007. La garde à vue a duré 25h et, à son issue, l'ancien président de la République a été présenté aux magistrats et mis en examen.

Depuis l'ouverture d'une information judiciaire, en 2013, c'est la première fois que Nicolas Sarkozy est entendu sur ce sujet. Par ailleurs, Brice Hortefeux est également entendu par la police. Il a été convoqué comme suspect libre.

Les juges enquêtent sur des accusations de financement de la campagne du candidat-président Nicolas Sarkozy en 2007 par le régime du feu dictateur Mouammar Kadhafi. Le fils de ce dernier ayant notamment accrédité cette information. 

Affaire des écoutes

Les juges accusent Nicolas Sarkozy d'avoir tenté, avec l'aide de son avocat Me Thierry Herzog, d'obtenir des informations dans une procédure le concernant auprès de Gilbert Azibert, magistrat à la Cour de cassation, en échange de son soutien pour une mutation de ce dernier à un poste prestigieux à Monaco.

Dans cette affaire, Nicolas Sarkozy a été mis en examen le 2 juillet 2014 pour "corruption active", "trafic d'influence actif" et "recel de violation du secret professionnel". L'ancien président et Thierry Herzog ont été entendus par les juges en juillet 2015, selon l'agence Reuters. Le 6 octobre 2017, le parquet national financier (PNF) a demandé le renvoi de Nicolas Sarkozy, de Me Thierry Herzog ainsi que celui de Gilbert Azibert devant le tribunal correctionnel.

Affaire Bygmalion

L'affaire a éclaté l'été 2014 suite aux révaltions du Point. Elle porte sur les comptes de campagne de 2012 de Nicolas Sarkozy, qui auraient été alimentés à l'aide de fausses factures établies au nom de la société Bygmalion. Se faisant, il aurait été possible à l'ancien président de dépasser le plafond de dépense autorisés (22.5 millions d'euros). Aujourd'hui, les juges ne se focalisent plus sur les fausses factures de la société Bygmalion avec l'UMP, mais sur des millions d'euros d'autres dépenses. Une suspicion à mettre en parallèle avec les propos de Jérôme Lavrilleux, ancien directeur de campagne de Nicolas Sarkozy, qui déclarait dans l'Obs que les comptes avaient bien "débordé de tous les côtés".

Dans cette affaire, Nicolas Sarkozy a été mis en examen le 16 février dernier pour "financement illégal de campagne électorale", pour avoir dépassé, en qualité de candidat, le plafond légal de dépenses électorales. En 2017, il a été renvoyé devant le tribunal correctionnel aux côtés de 13 personnes. L'avocat de Nicolas Sarkozy ayant annoncé qu'il ferait appel, l'examen du recours contre ce renvoi a été reporté à 2018. 

Affaire Karachi

Les juges s'intéressent à un possible financement illégal de la campagne présidentielle de l'ex-Premier ministre Edouard Balladur, en 1995, via un système de rétrocommissions. Nicolas Sarkozy, alors ministre du Budget et porte-parole d'Edouard Balladur, a été soupçonné d'avoir participé au versement de ces rétrocommissions. L'affaire est en cours d'instruction devant la Cour de justice de la République (CJR). 

En mai 2017, Nicolas Sarkozy était entendu par la commission d'instruction de la CJR "pendant plusieurs heures" indiquait une source proche du dossier au Monde, confirmant ainsi une information du Parisien.  Le 29 mai 2017, Edouard Balladur a été mis en examen pour "complicité d'abus de biens sociaux et recel" par la CJR. Dans cette affaire, Nicolas Sarkozy n'a aucun statut judiciaire.

Affaire des sondages

L'enquête concerne la commande d'études d'opinion par la présidence de la République à partir de 2008, où Nicolas Sarkozy était à l'Elysée. 

Dans cette affaire, Nicolas Sarkozy en tant que président de la République de 2007 à 2012, est couvert par l'immunité présidentielle. En revanche, le 29 juillet 2015, Patrick Buisson est mis en examen pour recel de favoritisme, abus de biens sociaux et détournement de fons publics par un particulier. En mai 2017 Claude Guéant, dont on sait que la justice a pu identifier la signature sur des notes concernant l'affaire et déjà mis en examen pour favoritisme l'a été une seconde fois pour "détournement de fonds publics par négligeance". C'est également le cas d'Emmanuelle Mignon, l'ex directrice de cabinet de Nicolas Sarkozy. 

Affaire Tapie-Crédit Lyonnais

Une enquête a été ouverte pour savoir si l'arbritrage ayant octroyé plus de 400 millions d'euros à Bernard Tapie pour régler son litige avec le Crédit Lyonnais était dans les bonnes formes. Les jugent soupçonnent l'homme d'affaires d'avoir bénéficié de l'aide de Nicolas Sarkozy.

Dans cette affaire, Nicolas Sarkozy n'a pas de statut judiciaire.

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