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Manque de bol pour l'ancien président de la République, le quotidien Le Monde vient de mettre la main sur un réquisitoire concernant les affaires de corruption et de trafic d'influence dont il fait l'objet. Pas sûr que son nouveau surnom lui convienne...

Comme il y a un avant et un après la présidence de la République ; un avant et un après l'affaire des écoutes téléphoniques... Peut-être y aura-t-il désormais un avant et un après en ce qui concerne les qualificatifs attribués à Nicolas Sarkozy ? Ce samedi 14 septembre, le quotidien Le Monde a dévoilé les grandes lignes d'un réquisitoire sur l'affaire de corruption et de trafic d’influence qui concernerait Nicolas Sarkozy et son avocat, Thierry Herzog.

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Au terme des 79 pages, le document en question fait état des cinglantes conclusions des magistrats du Parquet national financier (PNF). Lesquels indiquent dans leur réquisitoire qu'"il existe des charges suffisantes à l’encontre de Nicolas Sarkozy et de Thierry Herzog" pour "avoir commis les faits de corruption et de trafic d’influence actifs pour lesquels ils ont été mis en examen". Ils demandent, à ce titre, le renvoi des deux protagonistes en correctionnelle. Mais ce qui ressort également de ce réquisitoire daté du 4 octobre 2017 tient également à la comparaison effectuée entre les techniques utilisées par les deux hommes et celles de "délinquants chevronnés".

Bientôt un procès public ?

De fait, si Nicolas Sarkozy comptait échapper à un procès public, ce réquisitoire semble tomber comme un ultime couperet et pourrait bien anéantir le peu d'espoir qu'il lui restait. Il faut dire que selon Le Monde, ce document viendrait conforter les deux juges d’instruction Patricia Simon et Claire Thépaut dans leurs investigations. Elles pourraient, d'ailleurs, être amenées à signer l’ordonnance de renvoi devant le tribunal correctionnel d’ici à la fin de l’année.

Au final, ce serait bien la première fois qu'un ancien président de la République répondrait de "corruption " au cours d'un procès public. Dans cette affaire, Nicolas Sarkozy pourrait comparaître aux côtés de Thierry Herzog (son avocat et ami), mais également aux côtés de Gilbert Azibert, un ancien haut magistrat à la Cour de cassation. Ces derniers sont, notamment, poursuivis pour "violation du secret professionnel" et recel de ce délit. L'un ayant remis à l'autre un arrêt de la cour d’appel de Bordeaux dans l’affaire Bettencourt.

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