Face au juge d'instruction pendant plusieurs heures, Jonathann Daval a refusé toute reconstitution. Le principal suspect maintient "intégralement" sa version.

Jonathann Daval refuse toute reconstitution : il accuse Grégory Gay

Il serait "particulièrement amaigri et fatigué" d’après son avocat. Jonathann Daval, mis en examen pour le meurtre de son épouse en octobre 2017, a fait face au juge d’instruction pendant quatre heures et demi, rapporte RTL. "L’interrogatoire était composé d’énormément de questions du juge d’instruction. Il a eu le temps d’y répondre avec de la réflexion", explique Me Randall Schwerdorffer. Quatre heures et demi pendant lesquelles l’informaticien a "maintenu intégralement" sa version : il explique n’avoir pas tué sa femme - contrairement à ses premiers aveux, sur lesquels il est revenu depuis -, continue d’accuser son beau-frère, Grégory Gay et évoque toujours un complot familial.

Ce faisant, il refuse également toute reconstitution, d’après les informations de France 3 régions. Ses avocats indiquent qu’il ne peut pas répéter des gestes qu’il conteste avoir exercés.

Prochaine étape pour Jonathann Daval : les confrontations avec la famille d’Alexia. Un moment qu’il attendrait "avec anxiété" d’après Samuel Estève, l’un de ses avocats. "Le moment où ils seront mis en présence sera un moment clé de ce dossier. Nous n’excluons rien au moment des confrontations", poursuit Randall Schwerdorffer.

Jonathann Daval : de nouveaux éléments très à charge ?

Pourtant, de récentes révélations pourraient mettre à mal la défense de Jonathann Daval. Deux jours avant l’audition, une lettre a été retrouvée dans l’ordinateur de l’informaticien. D’après Le Journal du Dimanche (JdD), elle racontait "par le menu" et "dix jours après" la "journée fictive" de la disparition d’Alexia Daval. Pour les parties civiles, ce texte traduirait l’intention du mis en examen de renforcer son alibi, une théorie réfutée par la défense.

Autre élément : la découverte d’une trace ADN dans le coffre de la voiture qui a servi à transporter la dépouille de son épouse. En pratique trois ADN ont été découverts : celui de Jonathann Daval, celui d’Alexia Daval et, d’après Grégory Gay, celui de la mère du suspect. La famille d’Alexia y voit la possibilité d’une complicité entre Jonathann Daval et sa mère, Martine Henry, ce que contestent également les avocats de l’informaticien. La mère du suspect s’est récemment exprimée pour assurer Jonathann Daval de sa confiance, souligne RTL.

Enfin, la présence de médicaments (somnifères, décontractant musculaire, opiacés) dans le sang de la victime laisse à penser qu’Alexia Daval aurait pu être droguée, souligne Sud Ouest.