Affaire Daval : l'ADN fait des révélations, la mère du suspect parle AFP
Semaine clef pour l'affaire Daval. Les traces ADN parlent et surtout, la mère de Jonathann Daval s'est exprimée pour la première fois. Les circonstances du meurtre d'Alexia Daval se précisent un peu plus...
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Affaire Daval : aucun lien avec le suicide à Esmoulins

Les circonstances du meurtre d'Alexia Daval, dont le corps a été découvert il y a un an dans un bois d'Esmoulins (Haute-Saône), restent encore troubles mais l'enquête avance peu à peu. Les analyses scientifiques permettent désormais d'exclure tout lien avec une autre affaire ayant eu lieu dans les environs peu après le meurtre de la joggeuse.

En janvier dernier, deux mois après le meurtre d’Alexia Daval, une seconde dépouille est découverte à une centaine de mètres du lieu où était dissimulé le corps brûlé de la jeune femme de 29 ans. Cette fois, il s’agit d’un homme de 38 ans retrouvé mort dans un cabanon. Désigné comme "l’affaire dans l’affaire", ce décès est finalement qualifié de suicide par arme à feu bien que les enquêteurs n’aient jamais retrouvé l’arme. 

Outre la proximité, l'existence d'un potentiel lien entre les deux affaires est nourrit par une mystérieuse trace ADN. Sur le lieu où a été retrouvée la dépouille d'Alexia Daval, les enquêteurs ont trouvé un fragment d'ADN qui n'appartient pas à Jonathann Daval, principal suspect mis en examen. L’avocat des parents d’Alexia, maître Jean-Marc Florand, décide de prendre les devants et demande une comparaison de l’ADN. Son objectif est alors de "fermer la porte" à une éventuelle complicité que la défense pourrait invoquer, indique l’Est républicain.

Les résultats des analyses ont finalement écarté le moindre lien entre les deux affaires, rapporte France 3. Le suicidé d’Esmoulins n’était pas présent sur la scène de crime.

Quant à l’origine de ces fragments, il s’agirait d’empreintes génétiques "polluantes" provenant d’un phénomène naturel et aucunement liées à l’homicide d’Alexia Daval. Les prélèvements génétiques ont aussi permis de remettre en cause l’une des versions du meurtrier présumé.

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Affaire Daval : l’ADN met à mal la version du suspect

Depuis un an Jonathann Daval a changé de nombreuses fois de versions. D'abord victime, il a finalement avoué au cours d'une garde à vue avoir étranglé accidentellement son épouse suite à une dispute. Finalement cette version a considérablement changé au mois de juillet. Dans un retournement de situation inédit, l’informaticien de 34 ans s'est mis à accuser son beau-frère, Gregory Gay, d’avoir étranglé Alexia Daval lors d’une crise d’hystérie, rapporte Franceinfo. Selon lui, la famille aurait ensuite conclu un "pacte secret" pour dissimuler le meurtre. 

Cette nouvelle version vient d’être fragilisée. D'après les informations de France 3 qui s’est procuré, ce jeudi 18 octobre, le dernier rapport d’expertise scientifique réalisé sur le corps d’Alexia Daval, seul l’ADN du suspect a été retrouvé sur la victime et sur le lieu de découverte du cadavre. 

Les prélèvements génétiques confortent donc le beau-frère de la victime qui dénonçait des "allégations invraisemblables". Face à ses nouveaux éléments, reste à savoir comment Jonathann Daval va réagir, lui qui dénonce un "complot familial" à son encontre.

Affaire Daval : "il n’est pas comme ça"

Hasard ou non, le jour même de ces nouvelles révélations portant sur l'ADN, la mère de Jonathann Daval s’est exprimée pour la première fois depuis le début de l’affaire. Dans une interview accordée à l’Est républicain, Martine Henry soutient son fils.

"Je crois en sa version, toute sa famille y croit. Ça ne peut pas être Jonathann, il n’est pas comme ça. Il est calme, tranquille. J’ai entièrement confiance en lui. En la justice aussi, d’ailleurs", confie-t-elle au journal local.

La mère du principal suspect dresse un portrait de son fils qui va à l’encontre du profil psychologique établi. "Il n'est pas du tout dangereux, ni colérique, ni rien de tout ça. Ils ne connaissent pas Jonathann. Je n'ai pas retrouvé du tout, du tout, du tout mon fils dans leurs expertises !", lance Martine Henry. Elle ajoute ensuite : "On ne l'a jamais vu se mettre en colère, jamais un mot de trop. Ce n'est pas lui, nous en sommes certains."

Pour rappel, l’expert avait conclu dans son rapport à une dangerosité sur le plan criminologique et à une agressivité pouvant surgir à tout moment. Il soulignait une personnalité "caméléon'' et "dominante", rapporte Planet.