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Alors que les gardes à vue d'un des juges arbitrales, Pierre Estoup, et de l'avocat de Bernard Tapie, Me Maurice Lantourne, ont eu lieu lundi et mardi, Le Canard Enchaîné a révélé mercredi que François Hollande aurait "donné des instructions pour que l'Etat se constitue partie civile".
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L’affaire du contentieux entre Bernard Tapie et le Crédit Lyonnais autour du règlement de la vente d’Adidas pourrait se retrouver à nouveau devant les juges. Et pour cause, les gardes à vue successives de l’un des trois juges qui a octroyé près 403 millions à Bernard Tapie, Pierre Estoup, et de l’avocat de l’homme d’affaires, Me Maurice Lantourne, montreraient une accélération de la procédure et des investigations.

L’Etat partie civile pour cette affaire ?
Tandis que le ministre de l’Economie Pierre Moscovici a récemment envisagé la présentation d’un recours en nullité pour cette affaire, c’est au tour de François Hollande de passer à l’offensive. Le Canard Enchaîné a en effet révélé ce mercredi que le chef de l’Etat aurait "donné des instructions pour que l'Etat se constitue partie civile". A l’occasion de la conférence de presse commune avec son homologue espagnol, Mariano Rajoy, le président de la République a par ailleurs affirmé que "l'Etat défendra toujours ses intérêts".

Le Premier ministre Jean-Marc Ayrault a, pour sa part, expliqué que "L'Etat sera toujours là pour défendre l'Etat et pour défendre les contribuables français".

L’ancienne ministre de l’Economie Christine Lagarde, qui est à l'origine de la commission d'arbritage a reçu "toute la confiance" des actionnaires du Fond Monétaire International (FMI). La directrice du FMI a été entendue jeudi et vendredi derniers par les juges de la Cour de Justice de la République (CJR) pour cette affaire.