Pourquoi le nouveau déconfinement ne devrait pas ressembler à celui que vous avez connu en maiAFP
Le Premier ministre estime que le précédent déconfinement n'était pas idéal. Il entend mener le sien différemment. Explications.
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"La phase suivante ne sera pas un retour à l'ante-confinement", a fait savoir le Premier ministre, qui a présenté devant les députés son plan de déconfinement ce mardi 17 novembre 2020. Il a tenu à marquer la différence avec la façon de procéder qu'avait le précédent hôte de Matignon, aujourd'hui retourné au Havre. Et pour cela, il a été forcé, explique Le Figaro, de se soumettre à un exercice complexe, impliquant certains mea culpa… Quand bien même il n'a pas hésité à défendre l'action de l'exécutif depuis le début de la crise.

Sans grande surprise, le Premier ministre a évoqué la réouverture des commerces jugés "non-essentiels", prévues "autour" du 1er décembre. En se refusant à donner une date plus précise, il n'invalide pas les demandes de Bercy, qui plaide pour le 27 novembre 2020, sous réserve que la situation épidémiologique le permette. Mais ce n'est pas tout ce qu'a abordé l'ancien maire de Prades, au contraire.

Qu'est-ce qui va changer d'un déconfinement à l'autre ?

"Peut-être que nous avons déconfiné un peu trop tôt", a en effet concédé Jean Castex ; qui fut "monsieur déconfinement" pour Edouard Philippe et porte donc sa part de responsabilité dans la situation actuelle. "Peut-être aussi que le peuple français a cru que cette épidémie était derrière nous, et que les gestes barrières n'ont pas été respectés avec suffisamment de zèle", a-t-il aussi avancé devant la commission d'enquête sur la gestion de la crise sanitaire.

Quoiqu'il en soit, il a été très clair sur sa volonté de tirer des leçons des erreurs passées pour mieux préparer l'avenir. Explications.

Vers un déconfinement plus "progressif" ?

Le Premier ministre l'a dit : il veut un déconfinement plus "progressif" que le précédent. Mais qu'est-ce que cela peut signifier, concrètement ? En pratique, explique Le Figaro, cela signifie que certaines des mesures sanitaires restrictives actuellement en place pourraient perdurer passé la date fixée, dont le chef de l'Etat pourrait peut-être parler lors de sa prochaine allocution à la télévision.

Jean Castex a aussi promis une gestion "plus dans la durée" du déconfinement. Il souhaite "donner le maximum de visibilité" aux Françaises et aux Français, ainsi qu'éviter "le stop and go", qu'il n'estime pas optimal. 

Déconfinement : le gouvernement fait-il un pari sur le vaccin anti-CoVid ?

"Si les vaccins produisent tous leurs effets, qu'il n'y a pas de difficulté et qu'on est débarrassé de cette affaire, j'en serai le plus heureux" a aussi affirmé le Premier ministre, qui ne désespère pas d'ouvrir une "perspective" au moins jusqu'à l'été prochain, poursuit Le Figaro.

Toutefois, en attendant l'émergence de potentiels vaccins, il importe de ne pas "baisser la garde", insiste Jean Castex. Certes, l'amélioration de la situation sanitaire constitue un "motif d'espérer", mais le combat n'est pas encore terminé.