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Une forêt, des sandwichs et Carrefour est dans l’embarras. L’enseigne de la grande distribution est au cœur d’une polémique dont elle se serait bien passée et qu’elle tente elle-même de comprendre après une étonnante découverte… Plusieurs centaines de denrées alimentaires vendus par Carrefour ont été trouvées dans la forêt de Mormal (Nord) lundi 17 août. Cette histoire a été dévoilée par la radio locale Canal FM en début de semaine.
Produits Carrefour : des invendus découverts dans une forêt
Tout a commencé lors d’une randonnée dans cette forêt du département, bien connue pour ses sentiers pédestres. Les personnes présentes sont alors tombées nez à nez avec des invendus périmés, stockés sur trois sites de la forêt. Choqués, ils ont prévenu l’association Mormal Forêt Agir, qui a porté plainte dans la foulée auprès de la gendarmerie de Landrecies. Comme l’explique Canal FM, les randonneurs ont découvert des tapenades, des produits surgelés, des sandwichs, des glaces des champignons et même des pâtes !
L’association qui lutte pour la protection de la forêt de Mormal a dénoncé des actes "intolérables" et "inacceptables". Selon elle, il y a de quoi "s’interroger sur le sens civique et sur le peu d’éducation des auteurs". Plus de mille boîtes de tapenades ont aussi été découvertes dans une commune à une vingtaine de kilomètres de la forêt, selon le parquet de Cambrai.
Qui a bien pu déposer ces produits en pleine nature ? Depuis combien de temps sont-ils stockés à cet endroit ? Ces questions attendent désormais des réponses, mais le président de l’association Mormal Forêt Agir s’est dit confiant sur Facebook, écrivant : "Il y a suffisamment de codes de traçabilité pour espérer qu’une enquête permette de remonter à la source". Face à l’ampleur de la polémique sur les réseaux sociaux, Carrefour n’a pas tardé à réagir.
Produits Carrefour : des faits "totalement inacceptables"
Le parquet d’Avesnes-sur-Helpe (Nord) a ouvert une enquête pour tenter de comprendre ce qui a bien pu se passer dans cette forêt du département. Il a alors indiqué que des produits Marque Repère, commercialisés par Leclerc, avaient également été retrouvés sur place. Interpellée sur les réseaux sociaux, l’enseigne Carrefour a affirmé qu’une enquête interne allait être ouverte après cette découverte qualifiée de "totalement inacceptable". "Cela va à l’encontre de nos engagements et de nos pratiques", a ajouté l’enseigne sur Twitter.
Citée elle aussi dans cette affaire, la marque Leclerc a réagi auprès de l’Agence France Presse, citée par Le Figaro. Dans un communiqué, le groupe dit condamner "avec la plus grande fermeté ces pratiques qui vont à l’encontre" de ses "valeurs et pratiques". "Nous allons nous renseigner sur l’origine des produits retrouvés dans la forêt de Mormal et nous attendons à ce que toute la lumière soit faite sur cette affaire", conclut Leclerc. Quelques heures seulement après le début de l'affaire, l'auteur de ces dépôts sauvages a été identifié.
Produits Carrefour : un livreur est responsable
Contacté par Le Figaro, le groupe Carrefour avançait de premières hypothèses pour expliquer la présence de ces nombreux invendus en pleine nature. L’enseigne n’excluait pas qu’ils proviennent d’un des magasins aux alentours, puisqu’elle en compte trois dans un rayon de cinq kilomètres. Mais, pour Carrefour, il pouvait également s’agir d’une association : "Un membre indélicat aurait pu se débarrasser de cette manière d’une cargaison devenue encombrante", écrit Le Figaro.
Comme l'explique Canal FM, l'auteur de ces dépôts sauvages s'est présenté de lui-même aux enquêteurs d'Avesnes-sur-Helpe. Arrivés en fin de consommation, les produits devaient être donnés à une ferme pour servir de nourriture aux bêtes. "Ne trouvant pas le lieu, le livreur les a abandonnés en forêt le samedi 16, puis le dimanche 17 août", explique la radio locale. Entendu par les enquêteurs, il risque une amende pouvant s'élever à 1 500 euros. Le groupe Carrefour, lui, a décidé de porter plainte.