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Johnny Hallyday était à la tête d'un empire musical. Johnny Hallyday possédait de somptueuses villas. Johnny Hallyday remplissait des stades. Mais Johnny Hallyday dépensait trop. Beaucoup trop...

Décédé dans la nuit de mardi à mercredi, le monument du rock français laisse derrière lui une famille, ainsi qu’un patrimoine musical colossal. Mais Johnny aimait la vie. Peut-être un peu trop. Au point de dépenser sans compter alors qu’il percevait chaque année des millions d’euros. Pas moins de 16 millions en 2016 selon le magazine Capital.

En 2010, deux journalistes, Catherine Rambert et Renaud Revel, lui consacraient un ouvrage. Son nom ? "Johnny, les 100 jours où tout a basculé". Et il le porte bien. Très bien même. "Contrairement à une idée répandue, il était un 'travailleur pauvre'"…"Malgré ses nombreuses années de carrière, [il] n'a pas cumulé de patrimoine, car il a toujours eu un train de vie flamboyant. Il ne possède pas de capital, excepté son patrimoine immobilier", osaient-ils déjà affirmer il y a 7 ans. Mais sur quels autres éléments s’appuient les deux journalistes ?

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Un véritable "panier percé" ?

Sur les nombreux démêlés avec le fisc et la justice auxquels Johnny Hallyday a été maintes fois confronté… Egalement sur son côté "panier percé". L’idole des jeunes estimant être "complètement détaché des valeurs matérielles qui pourrissent et empoisonnent les individus. Et de préciser : "Mon argent me sert surtout à être libre et à vivre comme je veux". Une vision dispendieuse de l’existence qui lui permet un jour de 1990 de s’acheter une Ferrari Testa Rossa parce qu’il avait vu l’un de ses amis en conduire une. De s’offrir, quelque temps plus tard, une Rolls-Royce décapotable simplement parce qu’il avait du temps à perdre en attendant un rendez-vous médical. Il était comme cela Johnny. Il aimait faire plaisir, se faire plaisir. Il avait le cœur sur la main et la main souvent dans le portefeuille prêt à sortir sa carte de crédit.

Un "simple" interprète

Seulement voilà… Si pour Johnny Hallyday, rien n’est trop beau. Les factures dont il doit s’acquitter le suivent, le poursuivent. Ne serait-ce que pour assurer l’entretien de ses maisons et payer ses salariés, le rockeur déboursait déjà en 2011 pas moins de 6,5 millions d’euros par an. 2016 a été une année heureuse pour le chanteur. Mais ça n’a pas toujours été le cas. Il pouvait parfois empocher 1,5 million par an, parfois bien plus de 10 millions. Seule sa frénésie d’achats demeurait stable. A savoir : au-dessus de ses moyens.

Il faut dire que contrairement à Charles Aznavour ou Jean-Jacques Goldman, Johnny a, la plupart du temps, été le "simple" interprète de ses chansons (à l’exception de "La Musique que j’aime" et de quelques autres titres). Résultat : les revenus et les droits ont toujours été sensiblement différents. D’où aussi les nombreuses avances que la star demandait à ses producteur pour pouvoir boucler ses fins de mois.

A cela, s’ajoute des procès qu’il perd parfois contre ses maisons de disques et quantité de démêlés avec le fisc. Et forcément, la star du rock français se voit qualifier de "travailleur pauvre" au fil des ans. "Pauvre" peut-être, immense, sûrement, par le talent.

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