
A 27 mètres de profondeur en dessous de Paris, une réserve ultra-sécurisée de 10 000 m2 contient plus de 2400 tonnes d’or, sous forme de lingots d’or. Où se trouve ce trésor ?
Un tweet de Nicolas Meilhan publié le 29 septembre 2020 est au cœur des conversations. Ce membre de l’association pour l’étude des pics pétroliers et gaziers (Aspo France), créé bénévolement des graphiques depuis mi-mars, sur l’évolution de l’épidémie de Covid-19 en France. D’après ses dernières estimations, la France se rapprocherait du pic épidémique de la seconde vague : "Le pic ‘anxiogénéité’ du Covid-19 est vraisemblablement pour cette semaine : avec tous les signaux positifs en provenance des données hospitalières, les bonnes nouvelles devraient bientôt commencer à ruisseler dans les médias", indique-t-il.
S’il avait vu juste lors de la première vague, est-ce aujourd’hui encore le cas ?
Taux d’incidence, taux d’hospitalisations… Plusieurs indicateurs épidémiologiques sont dans le rouge dans différentes zones, dont Paris et Marseille. Est-il alors possible de prédire l’arrivée du pic, qui devrait être suivi d’un ralentissement de l’épidémie ?
Depuis mi-mars, Nicolas Meilhan se base en priorité sur des données hospitalières : nouvelles hospitalisations et admissions en réanimation, interventions de SOS médecins et autres passages aux urgences pour suspicion de Covid-19, confie-t-il à Capital.Il estime que ces données, actualisées quotidiennement, sont plus fiables que ceux examinés par les médias depuis des mois (nouveaux cas quotidiens, de positivité et d’incidence). "Ceux-là sont à prendre avec des pincettes, avertit-il, car les délais pour agréger les données sont beaucoup plus longs, ce qui crée un climat anxiogène. Par exemple, les cas positifs annoncés le 26 septembre reposent sur des tests effectués entre le 17 et le 23 septembre".
"Pour obtenir la courbe de l’épidémie, on lisse les admissions à l’hôpital sur sept jours afin de corriger les chiffres du week-end. On peut ainsi estimer en disposant seulement des données historiques si l’évolution de l’épidémie a pris la forme d’une courbe en cloche", détaille au magazine économique Nicolas Meilhan. Il juge ainsi que le pic épidémique serait atteint pour les hospitalisations dès cette semaine.
Selon lui, les entrées dans les services de réanimation, devrait considérablement diminuer "dans la première quinzaine d’octobre".
En revanche, en Ile-de-France, la vigilance est de mise.
D’après les estimations de Nicolas Meilhan, les hospitalisations auraient atteint leur pic depuis plus d’une semaine. Ce n’est en revanche pas le cas des admissions en réanimation, toujours en forte croissance. "Elles sont en retard d’une quinzaine de jours dans cette région par rapport à la France, ce qui justifie les mesures sanitaires prises par les autorités", analyse-t-il.
Peut-on alors se fier à ses prédictions ? Selon l’épidémiologiste Catherine Hill, si la méthode utilisée semble bonne, il faudra encore patienter une quinzaine de jours pour se prononcer.