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Jeudi 8 janvier, un incident s'est produit lors d'un cours d'arts platiques dans lequel l'enseignant a voulu montrer une caricature de Mahomet à ses élèves. Les échanges auraient été particulièrement "violents". 

C’est une histoire quelque peu embarrassante pour l’Éducation nationale. Un incident s’est produit dans un collège de Zep à Mulhouse le 8 janvier dernier, soit au lendemain de l'attentat sanglant qui a touché la rédaction de Charlie Hebdo. Le professeur d’arts plastiques aurait montré à ses élèves une caricature de Mahomet nu et aurait forcé les enfants récalcitrants à regarder le dessin selon les éléments recueillis par le rectorat. L’institution explique ensuite que s’en serait suivi un échange "houleux" et "violent" avec les élèves.

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Toujours selon le rectorat, le professeur se serait alors montré agressif. "Je suis le chef de mon cours. C’est moi le maître ici" aurait-il crié avant de lancer à l’un de ses élèves de confession musulmane : "tu peux sortir ta kalachnikov". L’institution académique décrit alors une initiative prise "de manière frontale et sans stratégie pédagogique" comme ceci est rapporté parLe Monde.

Le directeur de l’établissement a alors alerté le rectorat après avoir reçu une vingtaine d’élèves venus se plaindre de ce traitement. Le professeur a donc été suspendu pour quatre mois et ce, "dans un souci d’apaisement" assure l’institution. Par ailleurs, une enquête administrative a été ouverte.

Citant le rectorat, Le Monde explique qu’il s’agit d’un professeur très engagé, exerçant depuis douze ans dans ce collège et par ailleurs très bien noté par l’inspection académique. Par ailleurs, ce dernier ne conteste pas cet incident reconnaissant que cette séance s’était "mal passée". L’enseignant est donc suspendu quatre mois par le rectorat qui a annoncé vouloir lui laisser du temps pour qu’il donne à son tour sa version des faits. Les autres professeurs du collège François-Villon se sont quant à eux montrés solidaires avec leur collègue.