Résidence secondaire : comment faire les bons choix ?Istock
INTERVIEW. Le calme de la campagne, l'air iodé du bord de mer... Un pied-à-terre pour le week-end ou les vacances vous fait rêver ? Comme tout achat immobilier, quelques règles sont à respecter pour être sûr de ne pas se tromper. Suivez ces conseils.
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Pouvoir prendre le large quand on en a envie. Un Français sur quatre se laisserait bien tenter par l’achat d’une résidence secondaire, selon un sondage Orpi réalisé au mois de juillet dernier. Attention, le chemin est long entre le rêve et l’achat et il peut parfois être semé d’embûches. Ce besoin d’escapade, d’espace ou de verdure – en fonction des profils – a bien sûr augmenté avec la crise sanitaire, puisque cette dernière a donné plus d’importance au cadre de vie, notamment chez les citadins.

Achat immobilier : boum des recherches en province

Lorsqu’on a besoin de plus d’espace mais qu’on ne veut pas quitter son logement, la résidence secondaire peut être un bon compromis, pour y passer ses week-ends ou ses vacances. Comment faire les bons choix et ne pas regretter son achat ? La première chose à faire est de délimiter votre zone de recherches, en fonction de vos besoins : plutôt mer ou montagne ? Calme de la campagne ou animation de la ville ? Combien de temps de trajet êtes-vous prêt à faire pour vous rendre dans votre résidence secondaire ? Faut-il éviter certaines zones, où se ruent les Français ?

Philippe De Ligniville est directeur marketing et communication de Bien’ici, site d’annonces immobilières qui entend faciliter la vie des acheteurs. Il rappelle à Planet que le marché immobilier a souffert en 2020 à cause de la crise sanitaire, mais que, depuis quelques mois, les recherches sont plus "importantes sur la province, la grande banlieue, des zones un peu plus rurales". Le site a également constaté une évolution des thématiques de recherche avec des exigences sur le balcon ou le jardin.

Une fois que vos envies sont définies et votre zone de recherches bien délimitée, encore faut-il définir la superficie et le budget dont vous avez besoin, sans vous tromper. Quels sont les critères à prendre en compte ?

Achat immobilier : comment bien définir la surface dont on a besoin ?

"Le premier critère de nos utilisateurs est bien sûr le budget", explique à Planet Philippe De Ligniville, rappelant que ce dernier est étroitement lié au mode de vie de chacun, qu’on soit citadin, qu’on préfère la campagne, qu’on soit prêt à faire des concessions sur le temps de trajet etc. Les mêmes questions se posent lorsqu’il s’agit d’une résidence secondaire, car des choix par défaut ne vous donneront pas envie d’y passer du temps.

Quels doivent être vos critères pour la superficie ? "Il y a quand même certaines surfaces qui sont recommandées", explique le directeur marketing et communication de Bien’Ici : "La pièce principale peut aller de 7 à 40 m² en fonction des envies et besoin de chacun. En ce qui concerne une chambre d’enfant on parle de 9m² minimum, en dessous c’est vraiment trop petit. Pour la salle de bain, c’est plutôt 3m²". À vous ensuite de faire vos calculs en fonction de vos besoins et du nombre de personnes que vous hébergerez.

Comment être sûr de faire les bons choix ? "Ne pas se tromper, c’est se demander quelle vie on a envie d’avoir", résume Philippe de Ligniville, rappelant que la localisation par temps de transport est un des critères de recherche phares de Bien’Ici. Si le rêve est beau sur papier, il peut virer au cauchemar si on ne fait pas attention à certains points, notamment en ce qui concerne les dépenses annexes…

Achat immobilier : attention à ces frais !

Pour une résidence principale comme une résidence secondaire, vous aurez des frais annexes. Pour commencer, ceux qui sont liés à l’achat du bien, il s’agit des frais de notaires et des frais d’agence. Les premiers plafonnent à 8% du prix dans l’ancien et entre 2 à 3% dans le neuf, les seconds se situent entre 3 et 10% en fonction de l’agence, de l’exclusivité du bien etc.

Si vous contractez un crédit, pensez bien à regarder les montants de l’assurance emprunteur. "Il y a également tout ce qui est lié à l’entrée dans le futur logement, notamment les travaux s’ils sont nécessaires et sa connectivité - son accès à Internet - car si le domicile n’est pas rattaché ça peut donner lieu à des frais assez élevés", prévient Philippe de Ligniville. Dernières dépenses – et pas des moindres – tout ce qui concerne les impôts et les taxes, qui peuvent donner lieu à de mauvaises surprises. "A peu de kilomètres près, certaines évoluent du tout au tout !", rappelle-t-il.

Si on veut faire de l’investissement, la résidence secondaire est-elle un bon plan ? "Il n’y a pas de règles, sinon tout le monde achèterait la même chose", s’amuse Philippe de Ligniville. "Lorsqu’on fait un investissement immobilier, même spéculatif, il faut se poser les bonnes questions : comment se portera le marché, comment la zone va-t-elle évoluer, combien ça vaudra dans 10 ans ?". Pour les résidences secondaires, c’est aussi "très lié à la vie de la personne qui veut investir. Si elle va tous les ans en vacances au même endroit, elle pourra en profiter trois semaines par an et le louer le reste de l’année, donc ça peut être une bonne idée". Vous avez maintenant toutes les cartes en main pour faire le bon choix.