
C'est là que vit la vieille tante de Raimunda (Penélope Cruz) et Soledad (Lola Dueñas), qui bientôt meurt en "libérant" le fantôme de sa sœur et de la mère des deux femmes, Irene (Carmen Maura). Irene sort de manière tonitruante du coffre de la voiture de Sole où elle était cachée. Elle n'a rien perdu de sa verve, mais elle a pris un sacré coup de vieux. D'ailleurs, elle demande à sa coiffeuse de fille de lui faire une couleur sur le champ! Pendant ce temps, Raimunda se bat avec sa vie, l'argent qui manque, et le cadavre de son salopard de mari tué par sa fille adolescente alors qu'il tentait de la violer...
Un festival de femmes !
On retrouve l'exubérance "almodovarienne", toujours à la limite du mauvais goût que les inconditionnels revendiquent et que les autres (dont je suis) déplorent de temps à autre. Mais ici, il y a tant de finesse dans les rapports humains, tant de beauté et d'amour aussi, que le rire et l'émotion l'emportent. Et puis, il y a Penélope Cruz, "italianisée" en un mélange revendiqué de Sofia Loren, Claudia Cardinale et Anna Magnani. Il paraîtrait que celui qu'elle appelle son "réalisateur préféré" a accepté que le film soit en compétition uniquement parce qu'il espère qu'elle y gagnera un Prix d'Interprétation. Mais les autres comédiennes, de la sœur timorée à la tante cancéreuse en passant par la voisine prostituée, l'adolescente murée et la mère-fantôme, sont formidables. Trois jours après le début du Festival, on serait tenté de conclure que c'est un bon cru...

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