©Po Cruises
Le groupe américain Carnival Corporation, dont fait notamment partie Costa Croisières, vient d'annoncer le lancement des premières croisières solidaires. Explications.  

Profiter d’une croisière sur un superbe paquebot et, à l’occasion d’une escale de trois jours en République dominicaine, participer à un programme d’aide à la population. C’est le concept qu’a lancé cette semaine Carnival Corporation. Leader mondial de la croisière, le groupe américain possède de nombreuses filiales, dont Costa Croisières, au sein desquelles des opérations caritatives et initiatives en faveur du développement durable sont menées depuis de nombreuses années. Avec la création de "Fathom", il s’agit cette fois d’impliquer directement les passagers dans des actions concrètes en faveur de personnes vivant dans des milieux défavorisés.

Un concept qui répond en fait à une demande : jeunes adultes désireux de donner un peu de leur temps pour aider les autres, retraités souhaitant s’investir autrement que par des dons, parents voulant faire prendre conscience à leurs enfants de la dure réalité du monde et leur inculquer des notions de solidarité… "Fathom a pour ambition de répondre à un marché croissant de consommateurs qui veulent avoir un impact positif sur la vie des gens. Nous pensons que le voyage est un moyen concret de s’épanouir tout en apportant une contribution positive au monde. Fathom donnera ainsi aux voyageurs une occasion unique de travailler aux côtés de la population locale dans le cadre d’un effort de plus grande échelle qui vise à améliorer ses conditions de vie", explique Arnold Donald, président de Carnival Corporation.

Enseignement, coopératives solidaires, eau potable…

Concrètement, l’Adonia, un navire d’une capacité de 720 passagers, sera affecté à compter d’avril 2016 à Fathom. Chaque dimanche, au départ de Miami, il partira pour un voyage d’une semaine comprenant un peu plus de trois jours d’escale dans le port dominicain d’Amber Cove. Les passagers, qui profiteront des installations du navire pendant le transit aller et retour, auront une fois sur place la possibilité de réaliser de nombreuses activités. Ils pourront, avec des enseignants locaux, aider les jeunes dominicains à l’apprentissage de la langue anglaise, donner un coup de main dans des coopératives solidaires, travailler à la fabrication de filtres permettant de fournir de l’eau potable, ou encore participer à des projets de reforestation. Les participants auront aussi la possibilité de découvrir la région, sa culture et sa richesse humaine. Et même, s’ils le souhaitent, de se reposer un peu sur les superbes plages dominicaines.

Toutes les activités seront encadrées et menées en coopération avec des organisations locales qui oeuvrent depuis longtemps sur le terrain. Cela, dans un pays où les besoins sont énormes. Malgré ses paysages et son littoral qui attirent les touristes, la République Dominicaine compte en effet 40% de familles vivant sous le seuil de pauvreté et un tiers de la population n’ayant pas accès à l’eau courante.