6 conseils pour éviter les arnaques d'une location saisonnière ©pixabay/grojaben
L'été arrive bientôt et vous vient l'envie de réserver une location de vacances. Bonne idée, mais gare aux arnaques. Elles sont légion sur Internet, l'une des plus connues restant la disparition pure et simple du bailleur après avoir empoché son argent. On vous aide à y voir plus clair. 
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Vous avez deux solutions pour trouver votre location estivale : soit vous contactez directement un propriétaire via un site d'annonce, type Leboncoin.fr, soit vous choisissez de passer par un intermédiaire comme une agence immobilière ou une agence de location de voyage.

L'intermédiaire : peu de risques

Pourquoi ? Parce que les agences vérifient elles-mêmes l'existence du bien en location, sa bonne présentation et sont responsables des transactions financières sous conditions. Le propriétaire recevra ainsi son argent de l'agence que lorsque les locataires ont emménagé sans encombre. En cas de doute sur l'agence elle-même, n'hésitez pas à consulter les mentions légales sur le site Internet pour avoir plus d'informations sur l'entreprise. Si le doute persiste, allez sur infogreffe.fr ou atout-france.fr : ces sites officiels recensent les sociétés liées au tourisme qui sont accréditées par l'organisme de contrôle. Si l'agence est répertoriée et en règle, vous pouvez lui faire entièrement confiance.

Vérifiez la e-réputation du site

De la même façon que vous aurez pris vos informations sur les agences intermédiaires, prenez le temps de surfer sur les forums et les sites de défense de consommateurs pour vous renseigner si des arnaques ont déjà été récemment signalées sur le site Internet proposant la location du bien. Vérifiez aussi sur Google que l’adresse email ou le nom ne sont pas déjà connus par d'autres victimes d'arnaques.

Attention aux trop bonnes affaires

Les sites d'offres publiées en ligne sont bien souvent le terrain de jeux des arnaqueurs. Il n'est finalement pas si difficile de les débusquer. Durant vos recherches, méfiez-vous tout d'abord des offres qui paraissent trop alléchantes. Il y a bien souvent anguille sous roche. Un chalet à Courchevel pour 10 personnes à moins de 500 euros doit vous interpeller. Parfois, les annonces parlent d'un motif d'urgence. C'est un moyen d'accélérer l'acte de paiement. N'y succombez pas et agissez avec raison. Oui, il peut y avoir de bonnes affaires, mais non vous n'aurez pas de remise faramineuse. Pour vous rassurer, demandez d'autres photos du bien, chaque pièce doit être montrée. Si votre interlocuteur refuse, c'est qu'il se sent en difficulté. Lâchez prise.

Contrat de location obligatoire

Le propriétaire est en droit de vous demander certains documents pour prouver votre solvabilité (contrat de travail, bulletins de salaire, carte d'identité ou encore relevé d'imposition, etc.). Il ne peut guère vous demander plus. Ni livret de famille, RIB, casier judiciaire, ne pourra, en revanche, vous être demandé. Enfin, un contrat de location en bonne et due forme doit vous être donné. Il atteste la transaction entre les deux partis qui auront pris soin de le signer. Des modèles types existent en ligne. Si tout est fait dans les règles de l'art, le propriétaire doit adresser en double exemplaire non signé par email ou par courrier le contrat de location, avec les échéances des versements.

Attention aux arrhes ou acomptes demandés

Évitez de verser un acompte ou des arrhes au propriétaire sans avoir au préalable signé ou au moins reçu le contrat de location avec des détails sur le bien. Le prétexte pour une demande d'avance de fonds est souvent que le propriétaire se trouve à l'étranger et ne peut pas faire autrement. Dans le cas où la personne vous demande impérativement de transférer l'argent par Mandat Cash ou Western Union, il vous faut tout stopper. C'est une arnaque. Évitez aussi tout paiement à l’étranger, surtout si le bien à louer se situe en France. Pas la peine de verser l’intégralité de la somme non plus, le montant des arrhes ou acomptes est généralement de l’ordre de 30% du montant total du séjour.

Défendez-vous en cas de problème

"Nul n'est censé ignorer la loi", vous connaissez l'adage. Si le bien n’est pas conforme au descriptif ou révèle des vices non signalés, empêchant l'usage normal et paisible de la location, l'article L.121-1 du code de la consommation (applicable aux professionnels et aux particuliers) prévoit des sanctions pour pratique commerciale trompeuse, nous explique le site officiel des huissiers de justice. Si le propriétaire ne veut pas rembourser les vacanciers locataires ou consentir à baisser le montant de la location, il faut lui faire part de son désaccord, en lui adressant une lettre recommandée avec avis de réception et contacter rapidement un huissier de justice. Ce dernier pourra établir un constat de l'état des lieux (preuve la plus solide devant les tribunaux) et les aviser des démarches juridiques à suivre.