© NASA/JPL/CALTECH/KEN KREMER/MARCO DE LORENZO
Des preuves certaines de la présence passée d'eau sur le sol Martien ont été recueillies par le robot Curiosity. Une avancée considérable dans la course à la vie sur la Planète Rouge. 

© abacapressMars, ou l’insatiable Curiosity. Le droïde interstellaire vient finalement d’apporter une preuve tangible de l’existence massive, dans le passé, d’eau sur la surface martienne. Cette découverte vient conforter une découverte déjà établie, bien que mon significative, de traces aqueuses dans les sédiments rocheux de la Planète Rouge. Les scientifiques estiment, en vue de ces nouveaux éléments, que cette dernière aurait pu offrir, au cours de son existence, un environnement propice à une "vie microbienne élémentaire", comme a pu le laisser présager la présence de méthane dans son atmosphère.

"Les conditions idéales pour une vie microbienne élémentaire"

Carbone, hydrogène, oxygène, azote, soufre. Ce sont, entre autres composantes, les molécules retrouvées sur de nombreux sédiments analysés aux environs de la Baie du Yellowknife, dans le cratère de Gale sur Mars. Selon les scientifiques de la Nasa, celles-ci s’avèrent clairement être les vestiges d’une ancienne présence d’eau dans les environs. L’environnement accidenté et incurvé, par ailleurs, suggère que cette eau – douce – y aurait été amoncelée sous forme de lac, vraisemblablement agrémenté par un fleuve.

Selon le Sanjeev Gupta, professeur à l’Imperial College de Londres et coauteur des travaux relatés dans la revue américaine Science, ces lacs constituent "un environnement idéal" pour, il y a de celà 3,6 milliards d’années, "qu’une vie microbienne élémentaire ait pu se développer et être préservée." Bien qu’aucune forme de vie n’ait été jusque là retrouvée sur Mars, cette découverte vient néanmoins prouver que la planète a déjà été peuplée par un organisme bactérien, le chemolithoautotrophe, également présent sur Terre sous certaines conditions hydrothermales.

Les coordinateurs de l’itinéraire de Curiosity avaient choisi le cratère de Gale en raison de ses différentes couches sédimentaires, propices à la découverte d’eau ou de vie. Pari gagnant : arrivé sur place le 6 août 2012, le droïde à six roues n’en finit plus, au fil de son périple, de nourrir les chercheurs de nouvelles données toujours plus probantes d’une vie martienne, dans son passé le plus lointain. Tout autant de regains de "confiance dans l’avenir de cette mission et dans le fait que nous devons continuer d’explorer", selon Sanjeev Gupta. 

Découvrez, ci-dessous, la vidéo d'une reconstitution de Mars en 3D, basée sur les données récoltées par Mars Express :