AFP
Ce lundi, le procès de l'affaire des paris suspects s'est ouvert au tribunal correctionnel de Montpellier. Mardi, ce sont les compagnes des frères Karabatic qui vont être entendues par la justice.

Au deuxième jour du procès de l’affaire des paris supposés truqués, ce sont Jenny Priez et Géraldine Pillet, les compagnes respectives de Luka et Nikola Karabatic, qui vont devoir s’expliquer face au tribunal correctionnel de Montpellier. Ce sont les deux seules femmes parmi les 16 prévenus soupçonnés d’escroquerie et de complicité d’escroquerie, comme le rapporte Europe 1.

Lire aussi -Paris suspects: procès de 16 handballeurs dont Nikola Karabatic soupçonnés de tricherie "en équipe"

Jennifer Priez, appelée Jeny, aurait parié 4500 euros en cash lors du match Cesson-Montpellier. Le 12 mai 2012, la petite-amie de Luka Karabatic aurait misé cette somme importante en liquide dans le bar-tabac parisien la Gitane.

"J’ai l’impression d’être un bandit"

Cette animatrice de télévision aurait ensuite envoyé un sms à son compagnon en indiquant : "J’ai l’impression d’être un bandit". Dans un autre message, elle lui aurait écrit : "Vous allez avoir un sacré pactole à Ibiza", en faisant référence au futur gain et au voyage que les joueurs préparaient.

En ce qui concerne Géraldine Pillet, la compagne de Nikola Karabatic, elle aurait parié 1500 euros à Montpellier le jour du match. Cette employée d’un hôtel parisien aurait ainsi misé le double de son salaire mensuel. Lors de l’enquête, elle a expliqué à la police que c’était elle qui avait téléchargé l’application "Parions sport" sur le smartphone de son compagnon afin de le dédouaner. Les deux jeunes femmes auraient parié sur la défaite de Montpellier, le club où jouaient pourtant leurs compagnons.

102 300 euros de mises pour le match Montpellier-Cesson

L’affaire des paris suspects a éclaté le 16 mai 2012 à la suite d’une plainte de la Française des jeux. Le 12 mai, plus 102 300 euros de mises avaient été enregistrés donnant l’équipe de Cesson-Rennes vainqueur sur Montpellier. Le montant très élevé des mises avait attiré l’attention des enquêteurs étant donné que les mises concernant les matchs de handball ne dépassent généralement pas 3000 euros. Parmi les prévenus, on retrouve sept joueurs de Montpellier dont les frères Karabatic et deux du PSG. Ils risquent cinq ans de prison et 375 000 euros d’amende.

Vidéo sur le même thème : Le procès des frères Karabatic s'ouvre lundi à Montpellier