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François Hollande avait annoncé la couleur sur France 2 : il va falloir faire des économies sur les prestations sociales. Le rapport Fragonard qui sera débattu ce jeudi propose plusieurs mesures pour trouver 2,1 milliards d'euros d'ici 2016.

© abacapressDans son interview sur France 2 jeudi dernier, François Hollande a prévenu : il va falloir des efforts sur les prestations sociales. Objectif : trouver 2,1 milliards d’euros d’ici 2016 pour combler le déficit de la Caisse nationale des allocations familiales. Une des solutions envisagées serait de réduire le montant des allocations familiales des foyers aux plus hauts revenus. C’est en tout cas ce que préconise le rapport de Bertrand Fragonard, le président délégué du Haut conseil de la famille, qui sera débattu jeudi, révèle ce mardi Les Echos.

Des allocations modulables en fonction des revenus
Le rapport propose au gouvernement cinq scénarios différents pour économiser de l’argent, dont un système d’allocations modulables en fonction des revenus. S’il n’est pas question de toucher au principe d’universalité des prestations sociales, celles-ci pourraient se voir sérieusement réduites pour certains foyers aux revenus plus aisés. Concrètement, le scénario le plus drastique concernerait un ménage avec deux enfants et dont les revenus s’élèvent à 10 215 euros par mois. Ce dernier pourrait alors voir ses allocations familiales diminuées de 75%. Le premier seuil à partir duquel les prestations sociales baisseraient est fixé à 7 256 par mois. A charge au gouvernement de redéfinir ces seuils de ressources. « La modulation serait mise en œuvre en respectant deux impératifs : ne pas toucher le haut des classes moyennes et donc ne diminuer les allocations qu'à partir d'un seuil suffisamment élevé de revenu » explique Bertrand Fragonard

Prime de naissance, quotient familial
Mais le rapport Fragonard ne s’arrête pas là. La prime de naissance par exemple, pourrait elle aussi subir quelques modifications. Elle pourrait être plafonnée, diminuée, voire même transformée en prêt. D’un point de fiscal, le rapport préconise un abaissement du quotient familial à 1 750 euros au lieu de 2 000 euros, une mesure qui concernerait pour l’heure uniquement les ménages avec un enfant et des revenus de 67 953 euros, ou avec deux enfants et des revenus de 77 193 euros.