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Une quinquagénaire a été jugée et condamnée mardi au tribunal correctionnel d'Arras pour avoir agressé sexuellement deux hommes un an plus tôt.

Les hommes peuvent aussi être victimes de harcèlement sexuel. Le tribunal correctionnel d'Arras s'est penché sur le cas peu courant d'une quinquagénaire, accusée d'avoir agressé sexuellement deux plombiers venus effectuer des travaux dans son immeuble. Un an après les faits, elle a donc fait face au juge afin d’expliquer son comportement et de s’excuser auprès des deux victimes.

"Après avoir décroché les radiateurs, viens dans mon lit !"

Selon La Voix du Nord, les faits remontent à octobre 2013. Les deux ouvriers ont été envoyés dans un immeuble de la rue Dambrine à Arras afin d’intervenir sur le système de chauffage des parties communes, puis de l’appartement de la quinquagénaire. Ce qu’ils y ont découvert a dépassé toute leur imagination. L’un des deux plombiers s’est mis au travail, lorsque la locataire a commencé à lui caresser le dos. "Après avoir décroché les radiateurs, vient dans mon lit !", a-t-elle clamé. Vexée d’avoir essuyé un refus, elle s’en est prise au second ouvrier et lui a demandé pourquoi son collègue avait refusé ses avances. La tension est alors devenue palpable entre les trois individus.

Redoublant de propositions malsaines et de plus en plus évocatrices, la femme a par la suite décidé de fermer les volets de l’appartement. Les deux hommes sont quant à eux restés sur leur position et ont refusé tout rapprochement avec la locataire. Comme prise de folie, elle a frappé l’un des deux ouvriers à l’oreille avant de s’enfermer chez elle, gardant leur matériel en otage. Il a fallu attendre le lendemain et l’intervention de la police pour que les deux hommes puissent récupérer leurs outils.

"J'ai fait un burn out"

L’accusée a admis avoir été alcoolique, "après cette affaire, j’ai sombré encore plus dans l’alcool. À un niveau vraiment morbide. Je ne me lavais plus et je ne sortais plus de chez moi. J’ai fait un coma éthylique. Un matin de mars, c’est mon chat qui m’a réveillé". Aujourd’hui, ses problèmes d’alcool semblent derrière elle. Elle a également annoncé au juge qu’elle était sobre depuis huit mois. Ses explications se sont également confondues en excuses lors de l’audience. "Je n’ai pas eu un comportement normal ce jour-là avec les ouvriers. J’ai fait un burn out", a-t-elle déclaré.

Ses excuses n’ont pas suffi à convaincre le juge du tribunal correctionnel d’Arras qui a condamné l’accusée à douze mois de prison avec sursis et obligation de soins, ainsi que 1000 euros de dommages et intérêts.

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