AFP
Une dizaine de personnes, accusées d'avoir pris part à un marché de vente de nourrissons, comparaît mardi et mercredi devant le tribunal correctionnel de Marseille.

Parmi les dix prévenus qui comptent plusieurs Roumains, d’un côté des couples stériles cherchant à obtenir un enfant ; de l’autre, des personnes proposant de revendre leur futur nourrisson.

Ils sont tous poursuivis devant le tribunal de grande instance de Marseille dans le cadre de ce trafic, et quatre le sont pour "traite d’êtres humains", une infraction punissable de 10 ans d’emprisonnement et de 1,5 millions d’euros d’amende lorsqu’elle est commise à l’égard d’un mineur.

Le prix d’un bébé : 8 000 euros plus une BMW

Le trafic avait été mis au jour en juillet 2013 suite à une dénonciation anonyme après un accouchement à Marseille. Pièce maîtresse de ce réseau, une famille de Roumains composée d’un homme de 35 ans, Ilie Ionita, et des compagnons de ses trois soeurs, Valeriu Rosu, 42 ans, Florian Stan, 33 ans, et Florin Coman, 25 ans.

A lire aussi - Roms : pourquoi tant de haine ?

Ces derniers, faisant office d’intermédiaires, étaient chargés d’approcher des couples stériles pour leur vendre les nouveau-nés, environ 10 000 euros. Ainsi, deux garçons ont été vendus. Les couples acheteurs, issus de la communauté des gens du voyage, ont versé, l’un 8 000 euros, et l’autre la même somme plus une BMW.

Deux fillettes ont également failli être vendues avant que la mère biologique d’un des nourrissons refuse de céder l’enfant. S’agissant de l’autre, les intermédiaires chargés de sa vente ont été interpellés en août 2013, soit quelques semaines avant sa naissance.

Deux ans après la fin de l’enquête, les deux fillettes sont aujourd’hui chez leurs parents biologiques. Les deux garçons ont été placés dans des familles d’accueil par l’Aide sociale à l’enfance.

Vidéo sur le même thème: Fana, jeune rom au coeur d'un trafic de bébé