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Le procès de Jacques Rançon se poursuit depuis une dizaine de jours aux assises des Pyrénées-Orientales. Le tueur de la gare a été amené à décrire et expliquer son mode opératoire.

Depuis une dizaine de jours, la cour d’assises des Pyrénées-Orientales accueille le procès de Jacques Rançon, dit le tueur de la gare de Perpignan. L’ancien cariste-magasinier est accusé d’homicides volontaires, tentative d’homicide, viols et tentative de viol dans quatre affaires différentes survenues à la fin des années 90. Au cours des différents témoignages, le quinquagénaire a été amené à s’expliquer sur plusieurs aspects de ses meurtres et particulièrement les plus sordides. Les corps de Mokhtaria Chaïb et Marie-Hélène Gonzalès, ont retrouvé mutilés.

L’enquête a notamment donné lieu à une reconstitution du viol et du meurtre de Mokhtaria Chaïb au cours duquel, comme le rapporte Corinne Audoin de France Inter : "les seins ont été découpés, ainsi que la zone génitale et rectale, et emportés". La reconstitution a été diffusée pendant une audience en début de semaine. Après ce moment extrêmement difficile pour les proches de la victime, le président a demandé à l’accusé pourquoi ces mutilations. Le quinquagénaire a répondu : "C'était pour cacher les traces".

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Barbarie

Le mode opératoire a été sensiblement le même pour Marie-Hélène Gonzalès, mais avec vraisemblablement plus d’acharnement. Après l’avoir agressée dans sa voiture, Jacques Rançon l’étrangle avec un fil de fer. Il la sort du véhicule et lui coupe la tête et les mains, qu’il jettera plus tard dans un fossé, avant de lui ouvrir le ventre, avec, dit-il au cours de son procès, "un couteau de cuisine, qui était la voiture, pour bricoler, couper des fils".

Jacques Rançon ne s’arrête pas là. Comme le relève un avocat des parties civiles, les viscères, le foie, les poumons et l’estomac seront retrouvés en tas à côté de la victime. L’accusé assure ne pas avoir pris de plaisir à procéder ainsi et explique que c’était pour que le corps pourrisse plus vite et qu’on ne reconnaisse pas Marie-Hélène Gonzalès, toujours dans un souci d’effacer ses traces.

Le crâne, ainsi que d’autres ossements que Jacques Rançon a expliqué avoir disséminé dans la campagne, ont été retrouvés six mois après. Les organes génitaux et les seins restent introuvables, Jacques Rançon assure qu’il ne les a pas pris.

Le verdict est attendu le 26 mars .