Si un élève se suicide, toute la classe à son bac : alors, vrai ou faux ?abacapress
Parmi toutes les légendes urbaines qui entourent le Baccalauréat, celle qui consiste à dire que toute une classe obtient d'office son diplôme en cas de suicide d'un élève est sans doute la plus récurrente. Pour démêler le vrai du faux, Planet.fr a appelé le ministère de l'Éducation nationale.

Alors que le début des épreuves du Baccalauréat approche à grands pas, les légendes urbaines qui entourent cet examen refont surface. Parmi elles, celle qui consiste à croire qui si au cours de l’année scolaire un élève de la classe se suicide, tous ses camarades auront ensuite le Baccalauréat d’office. L’ampleur de cette légende est telle qu’il est encore difficile de démêler le vrai du faux sur Internet. Pour obtenir enfin la réponse à cette question, Planet.fr a appelé le ministère de l’Éducation nationale.

Ainsi, à la question de savoir si le suicide d’un candidat au Baccalauréat pendant l’année scolaire entraînait l’obtention automatique du Baccalauréat pour ses camarades de classe, une attachée de presse du ministère répond : Non. "C’est faux, complètement faux même, nous assure-t-elle. En cas de suicide d’un élève de terminale, une cellule psychologique est mise en place pour ses camarades, comme c’est le cas pour toutes les classes en cas de traumatisme collectif et ce, quel que soit leur niveau, mais cela ne donne en aucun droit d’avoir le Baccalauréat d’office". Plus de doute donc.

Légendes urbaines du Baccalauréat

D’autres légendes urbaines autour du Baccalauréat ont également la dent dure. C’est notamment le cas de celle selon laquelle si un lot de copie est perdu, alors tous les élèves ont 20/20 d’office. Il s’agit là encore d’une fausse idée, nous a expliqué la même source du ministère.

"Dans ce cas, tous les élèves doivent repasser l’épreuve, avec un nouveau sujet bien évidemment, précise-t-elle. Plusieurs sujets de secours existent pour toutes les matières".

L’audace paye-t-elle vraiment en philosophie ?

À propos d’une autre idée selon laquelle l’audace paie très fort en philosophie, l’attachée de presse du ministère rappelle que le barème est établi sur différents critères comme l’expression écrite, les références bien placées, la structure de la composition et de développement des arguments.

Aussi, imiter la légende urbaine selon laquelle répondre "C’est ça" à la question "Qu’est-ce que le courage ?" rapporterait à coup sûr un 20/20 semble très risqué et est même déconseillé. "Si on ne répond que deux mots, plusieurs critères du barème ne pourront pas être remplis ce qui rend le 20/20 difficile à obtenir, explique la source du ministère. Même si finalement l’appréciation de la copie revient à son correcteur… ".