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Bruno Le Maire l'a confirmé à demi mots sur Europe 1, certaines allocations vont être réévaluées. Le ministre de l'Economie a réagi peu après la publication d'une note interne de la direction du budget.

Qui seront les premiers concernés ?

Est-ce la fin de certaines aides sociales ? Bruno Le Maire, le ministre de l’Economie était interrogé par Europe 1 ce dimanche après la publication d’une note interne de la direction du budget légèrement explosive. Alors que la note recommandait de revoir à la baisse plusieurs allocations, d’en redéfinir les règles d’attribution ou même de geler le point d'indice, le transfuge de Les Républicains a confirmé que le gouvernement voulait couper dans les dépenses publiques, et donc certaines aides sociales.

Si la direction du budget faisait part de préconisation concernant l’allocation de solidarité ou le minimum-vieillesse, Bruno Le Maire a choisi dans un premier temps d’évoquer les aides relatives à l’emploi avec notamment des révisions concernant le RSA activité et la prime d’activité. "Il y a des inégalités importantes et nous les compensons par des aides sociales toujours plus élevées. Nous voulons rompre avec ça et traiter ces inégalités à la racine, en formant mieux, en qualifiant mieux, en donnant des emplois. C’est ce que nous avons commencé à faire. Ça nous autorise ensuite à réduire le montant des aides sociales qui sont distribuées pour compenser ces inégalités", a notamment déclaré Bruno Le Maire.

AAH, minimum-vieillesse

Selon Europe 1, les coupes dans les dépenses publiques pourraient être réalisées dès le budget 2019 et d’autres pistes sont par ailleurs dans les tuyaux. Le gouvernement pourrait ainsi envisager de revoir les critères d’attribution de l’allocation adulte handicapé.

Lors de la publication du document vendredi, Le Monde ajoutait que parmi les autres préconnisations se trouvaient l’allocation personnalisée pour l’autonomie et les APL, et que le minimum-vieillesse faisait également l’objet de recommandations. 

Les déclarations de Bruno Le Maire ont en tout cas suscité un certain malaise, y compris dans sa majorité. "Ce message, je ne le partage pas tout à fait" a ainsi déclaré, sur Franceinfo, le député La République en marche Jean-Baptiste Djebbari.