abacapress
Selon les données de l'OCDE, aucun pays ne dépense plus que le nôtre dans le social. La France devance ainsi les pays scandinaves, pourtant réputés pour leur largesse dans ce domaine.

C'est un record du monde qui va ravir les uns... ou désespérer les plus libéraux. Selon le dernier rapport de l'OCDE (Organisation de Coopération et de Développement économique), publié jeudi, la France est la championne du monde en terme de dépense sociale, rapporte le Point.

Avec un niveau de dépenses publiques sociales (pensions de retraite, soins de santé, allocations familiales, indemnités chômage et prestations diverses) atteignant 31,5 % du PIB en 2016, la France arrive en tête des 34 pays de l'OCDE. Ce pourcentage est plus de dix points au-dessus de la moyenne globale (21 %), et même presque deux fois plus important que le Canada (17,2 %).

A lire aussi Quelles sont ces "niches sociales" accordées à certaines professions ?

Les pays scandinaves juste derrière

En clair, aucun pays au monde ne dépense plus, en proportion de sa richesse, que la France en matière sociale. Notre pays passe ainsi devant la Finlande, avec 30,8 % du PIB, le Danemark avec 28,7 %, et la Suède avec 27,1 %. L'Allemagne arrive assez loin derrière (25,3 %), sans parler du Royaume-Uni (21,5 %). Parmi les pays où la dépense publique sociale est la plus faible, on retrouve sans surprise des pays nettement moins développés comme le Chili (11,2 %), la Turquie (13,5 %) ou bien encore le Mexique (7,2 %).

Les dépenses sociales de la France n'ont cessé de grimper

Concernant la France, ses dépenses en matière sociale n'ont cessé de grimper depuis 25 ans. Elles représentaient 24,3 % du PIB en 1990 et elles ont progressé de 7,2 points de PIB depuis cette date, alors qu'elles ont augmenté en comparaison durant la même période de moins de quatre points en Allemagne. Avec la Finlande et l'Italie, la France est le pays de l'OCDE où le poids des dépenses publiques sociales a le plus progressé en un quart de siècle.

Vidéo sur le même thème : Agnès Verdier-Molinié : "La dépense sociale génère du chômage"