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Avant mercredi, Charlie Hebdo avait plusieurs fois été menacé d'attentats. Comme l'hebdomadaire satirique, d'autres titres de presse et chaînes de télévision ont été ciblés par des actions terroristes depuis ces 30 dernières années.
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2015 : Charlie Hebdo

© AFP

Le 7 janvier, deux armés pénètrent dans la rédaction de Charlie Hebdo, dans le XIème arrondissement de Paris, et ouvrent le feu sur les journalistes et le personnel présents.

Douze personnes, dont les dessinateurs Cabu, Charb, Tignous, Wolinski et deux policiers, trouvent la mort durant l’attaque terroriste.

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Les deux tueurs, lourdement armés, ont été identifiés comme étant Chérif et Saïd Kouachi. Ils auraient "tué Charlie Hebdo" pour "venger le prophète".

Ils sont aujourd’hui activement recherchés. Le plan vigipirate attentat a été déclenché en Ile-de-France et étendu à la Picardie.

2013 : BFMTV et Libération

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Le 15 novembre 2013, un homme fait irruption dans les locaux de BFMTV, à Paris, et menace le rédacteur en chef avec un fusil avant de prendre la fuite.

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Abdelhakim Dekhar se dirige ensuite vers la rédaction de Libération où, cette fois, il ouvre le feu, blessant grièvement un jeune photographe dans le hall de l’immeuble.

Après une autre rafle de tirs au siège de la Société Générale, sans faire de blessés, il est interpellé dans un parking sous-terrain de Bois-Colombe (Hauts-de-Seine) où il a tenté de se suicider.

Le tireur est aujourd’hui derrière les barreaux. Il aurait agi, selon ses dires, dans le but de mettre fin à "un complot fasciste".

2011 : Charlie Hebdo

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Dans la nuit du 2 novembre 2011, les locaux de Charlie Hebdo sont incendiés. Une grande partie de la rédaction est détruite. Cet incendie, provoqué par un lancer de cocktail Molotov, fait écho à la publication d’un numéro de l’hebdomadaire satirique titré "Charia Hebdo", en réaction à la montée de l’islamisme en Libye et en Tunisie.

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Le même jour, le site du journal est la cible d’attaques informatiques revendiquées pas un groupe turc défendant l’Islam.

L’enquête sur l’incendie criminel reste à ce jour classée sans suites. Six ans auparavant, l’hebdomadaire recevait déjà des menaces pour la publication de la caricature danoise du prophète Mahomet.

2004 : Le Monde et L’Humanité

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En 2004, un déséquilibré se présente, armé d’un fusil à canon scié, à la rédaction du Monde. Il exige que le quotidien "rende compte de ses livres, publiés à compte d’auteur". Après plusieurs minutes de négociations, l’homme repose son arme sans avoir tiré une seule balle.

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En octobre de la même année, la rédaction de L’Humanité est partiellement détruite par un incendie. Deux jours après, le journal communiste reçoit une lettre de menaces signée d’une croix gammée dans laquelle l’auteur fait le lien entre l’incendie et la dénonciation par le quotidien de la profanation de sépultures juives en Alsace.

1997: Corse Matin

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En juin 1997, un attentat vise les locaux du quotidien régional Corse Matin, à Ajaccio, et les détruit. L’action n’est pas revendiquée.

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En 1992  et 1994, le journal avait déjà été la cible de deux attentats similaires.

1991 : Libération

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Une bombe explose devant la rédaction de Libération le 26 janvier 1991, soufflant le hall de l’immeuble et blessant une standardiste et deux gardiens.

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L’attentat n’est pas revendiqué mais les forces de l’ordre retrouvent un tract qui cite la guerre du Golfe sur les lieux de l’explosion. Le document lie alors l’attaque à la couverture du quotidien sur cette guerre.

1985 : Minute

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En avril 1985, une bombe souffle l’entrée de la rédaction du journal d’extrême droite. L’attentat est revendiqué par Action directe, groupe anarcho-communiste. Jean-Marie Le Pen, alors président du Front national, condamne "les campagnes de haine".

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En 1971, une bombe et deux cocktails Molotov sont envoyés dans les locaux de Minute. Un an après, un colis piégé à l’intention de l’éditorialiste, François Brigneau, explose prématurément et blesse un éboueur présent sur les lieux.

1979 : Le Monde et Le Matin de Paris

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En avril 1979, une bombe est placée dans les locaux du Monde. Une "Ligue des combattants français contre l’occupation juive" liée à l’extrême droite revendique l’attentat.

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Le 31 mars de la même année, ce même groupe affirme être l’auteur d’un autre attentat à la bombe contre le quotidien Le Matin de Paris