Visée par une pétition, où des internautes lui réclament le remboursement des 410 000 euros financés sur le budget de l'Etat pour réaliser son site internet du temps où elle était Première dame, Carla Bruni a fait savoir qu'elle se réservait le droit de porter plainte.

Carla Bruni n’entend pas se laisser faire. Visée depuis quelques jours par une pétition, qui q déjà rassemblé plus de 75 000 signatures et par laquelle des internautes lui demandent de rembourser l’argent dépensé par l’Etat pour réaliser le site internet qui lui était consacré du temps où elle était Première dame, l’épouse de Nicolas Sarkozy n’exclut pas de porter plainte. Selon son avocat, Me Richard Malka, Carla Bruni se réserve le droit «  de poursuivre tout propos qui porterait atteinte à son honneur dès lors qu'il serait imputé à la fondation qui porte son nom d'avoir bénéficié de financements qui n'ont jamais existé ».

Un site trop cher ?

C’est le rapport de la Cour des comptes du 15 juillet dernier sur les dépenses de l’Elysée qui a mis le feu aux poudres. Dans son rapport, l’autorité chargée de garder un œil sur les dépenses publiques dénonce le coût du site internet consacré à la Première dame et sa fondation. Un site qui a coûté 410 000 euros entre janvier 2011 et mai 2012, et dont la facture a été prise en charge par l’Etat. Nicolas Bousquet, initiateur de la pétition, indique sur sa page web que le site dédié à Carla Bruni « ne nécessitait certainement pas un tel investissement ». « Ce qui coûte cher, lorsqu’on construit un site, c’est son développement, son design, ou encore sa maintenance et sa sécurisation. Mais rien de tout ça dans le site de Madame Bruni. Ce site aurait pu être fait par n’importe qui pour moins de 10 000 euros » affirme celui qui se présente comme développeur de sites internet. Il réclame donc que Carla Bruni rembourse cet argent public et le reverse « à des associations caritatives qui œuvrent pour les plus démunis ».

La semaine dernière, la fondation de Carla Bruni a publié sur son site un rectificatif, indiquant que les contenus du site avaient été financés par la fondation elle-même. Me Malka dénonce lui aussi de « fausses informations » et assure que la fondation de Carla Bruni n’a jamais bénéficié du « moindre centime », parlant d’« un prétendu et imaginaire financement du site internet de la Fondation Carla Bruni-Sarkozy par des fonds publics ».