AFP
Année record pour les caisses de l'Etat, qui ont récupéré près de 2 milliards d'euros via les radars routiers. A quoi va servir cet argent ?

Combien ont rappporté les radars ?

Les automobilistes se sont-ils plus lâchés sur la pédale d’accélérateur en 2017 que les années précédentes ? Un rapport de la Cour des comptes publié cette semaine montre que les contraventions routières ont permis d’engranger quasi 2 milliards d’euros dans les caisses de l’Etat, une somme jamais atteinte jusqu’à maintenant. De cette somme en réalité, seulement un peu plus d’un milliard vient des verbalisations effectuées grâces aux radars automatisés et 965 millions d’euros des autres types de contrôles.

Si a priori cela devrait être une bonne nouvelle pour la Cour des comptes, elle déplore contre toute attente l’utilisation des recettes des radars routiers. Selon elle, ces recettes ne sont pas en priorité attribuées à l’amélioration de la sécurité routière comme le prévoit pourtant la loi.

La Cour des comptes n'y croit pas

Dans les faits ce n’est pas l’ensemble des recettes qui est utilisé pour l’amélioration de la sécurité routière. Environ un quart des presque 2 milliards, soit 438 millions d'euros, est affecté au désendettement de l’Etat, ce qui comme le relève BFMTV ne passe pas du tout pour les associations d’automobilistes.

Le reste, soit près de 1,5 milliard d’euros est effectivement affecté à la sécurité routière via des financements des collectivités locales et de l’Agence de Financement des Infrastructures de Transport de France, précise Challenges.

Pourtant comme le souligne le magazine, en 2016, la Cour des comptes avait publié une analyse peu encline à l’égarde de l’AFITF, estimant qu’après la privatisation de la gestion des autoroutes en 2006 elle était privée d’une bonne part de ses moyens. De la même façon, l’autorité chargé d’examiner les comptes publics n’est pas convaincue que les collectivités locales consacrent effectivement cet argent à l’amélioration de la sécurité routière.