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Un chômeur en fin de droits a mis fin à ses jours en s'immolant par le feu devant une agence Pôle emploi de Nantes ce mercredi 13 février. Il avait fait part de ses intentions la vieille à plusieurs médias locaux.

© AFP"Aujourd'hui, c'est le grand jour pour moi car je vais me brûler à Pôle emploi. J'ai travaillé 720 heures et la loi, c'est 610 heures. Et Pôle emploi a refusé mon dossier". C'est par ces mots qu'un homme de 43 ans a annoncé son suicide dans un mail envoyé à plusieurs médias de la région nantaise mardi 12 février. Chômeur en fin de droits d'indemnisation, il a mis sa menace à exécution le lendemain devant l'agence Pôle Emploi où il était pris en charge. Quelques heure après le premier mail envoyé la veille, il avait adressé un second message en ces termes : "Je suis allé à Pôle emploi avec 5 litres d'essence pour me brûler, mais c'est fermé le 12/02/2013 ; alors ça sera demain le 13 ou le 14, car ce serait vraiment préférable au sein de Pôle emploi merci".

La direction de l'établissement a assuré qu'elle avait immédiatement recontacté l'individu afin "de rechercher avec lui les solutions possible". De son côté, le ministre du Travail, qui s'est rendu sur place, a expliqué que "tout a été fait, ce qui s'est passé a été exemplaire". Michel Sapin a ensuite précisé sa pensée en ces termes : "les règles ont été appliquées avec l'humanité qui convient, avec les explications nécessaires mais il y a parfois des moments où on est dans une telle situation, qu'on ne comprend plus les explications".

Le drame a ému la classe politique. Michel Sapin avait d'ailleurs fait part de "ses condoléances émues" aux proches et à la famille de la victime. De son côté le premier ministre, qui est aussi l'ancien maire de la ville de Nantes, a indiqué qu'il avait ressenti "une très forte émotion" mais que le personnel de Pôle Emploi "très choqué […] avait fait son travail".