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Déjà condamné pour viol, David R. a avoué le meurtre d'Angélique, 13 ans. Ce dernier était marié à Laeticia avec qui il a eu deux enfants. Que savait vraiment sa femme de son passé ?

La femme de David R. connaissait seulement une partie du passé

Le meurtre d’Angélique suscite une vive émotion depuis plusieurs jours. David R., 45 ans et chauffeur de bus dans la région Lilloise a avoué le meurtre. Face aux enquêteurs, celui qui était un voisin de la victime, a expliqué avoir fait subir des attouchements à la fillette avant de l’étrangler. Ce père de famille de deux enfants, marié, n’en était pas à son premier crime. Il avait déjà été condamné au milieu des années 90 pour "viol avec arme", "attentats à la pudeur aggravés" et "vol avec violence". Il avait purgé 6 ans de prison dont il était sorti en 2000. 

De ce passé judiciaire, Laeticia R., l’épouse de David R., avait déjà eu vent mais pas forcément dans sa pleine mesure, ainsi que l’a expliqué son avocat, Maître Corbanesi à France 3. "Il lui a raconté des craques, il a minimisé les faits", a précisé le conseil, ajoutant que le suspect avait fait croire qu’il ne s’agissait pas de faits aussi graves. Et de confier à France Info : "C’était un couple normal qui vivait dans la normalité, bien intégré socialement. Après plus de 20 ans de vie commune, elle ne comprend pas, elle est complètement abasourdie. Elle n’avait vu aucun signe avant-coureur."  Selon BFMTV, David R. aurait argué qu'au moment des faits dans les années 90, il était ivre et avait été influencé.

Une deuxième famille détruite après le meurtre d’Angélique

Aujourd’hui assure Maître Corbanesi, Laeticia R. est "complètement détruite', ayant l’impression d’avoir vécu deux décennies avec un étranger. Celle qui selon son avocat a "des fantômes dans les yeux" est d’autant plus sous le choc que son fils aîné a le même âge qu’Angélique. "Vous savez quand elle est venue au cabinet hier [lundi] matin, les premiers propos qu’elle a tenus ont été à l’endroit des parents d’Angélique. En me disant : "Vous savez, maître, je suis une maman, et je ne sais pas où je serais aujourd’hui si l’un de mes enfants avait subi un tel calvaire", raconte le conseil.

Laeticia R. entend se constituer partie civile dans cette affaire. L’infirmière qui est actuellement en arrêt de travail va suivre une thérapie, tout comme ses enfants qui seront suivis par un pédopsychiatre.

En vacances au moment des faits, Laeticia R. et ses deux fils n’ont pas pu remettre les pieds dans leur maison, actuellement sous scellées et par ailleurs victime d’actes de vandalisme. A ce titre l’épouse du suspect entend porter plainte. "Elle doit vivre dans la clandestinité, elle a pris le maquis social, elle ne peut même plus mettre les enfants à l’école", confirme son avocat.