Message dans une église, morts similaires… ces éléments étranges qui ont marqué l’affaire GrégoryAFP
En trente-trois ans, l'affaire Grégory Villemin a plusieurs fois été secouée par des éléments troublants, voire étranges. 

Début juillet, le corps de Jean-Michel Lambert était retrouvé à son domicile du Mans. Tout premier juge chargé d’instruire l’affaire Grégory, il avait à l’époque été très critiqué pour sa gestion de l’enquête. Des reproches qu’il n’a pas oubliés et qui l’on sans doute conduit à se suicider. 

Le témoignage de son greffier va dans ce sens, de même que des extraits de son dernier roman à paraître en septembre prochain. En effet, et d’après les épreuves qu’a pu consulter BFM TV, l’ouvrage de l’ancien magistrat fait état des "rumeurs abjectes qui ont poussé au suicide d’un homme aux qualités morales exceptionnelles" ou encore "d’accusations ordurières" et d’une "audition" à venir. Des éléments qui semblent non seulement faire écho à l’état dans lequel se trouvait Jean-Michel Lambert mais également au fait que l’avocat de Murielle Bolle, un des témoins clés de l’affaire, avait l’intention de le citer comme témoin.

A lire aussi –Qui était Jean-Michel Lambert, le premier juge de l’affaire Grégory ?

Mais le lien étrange entre ce qui est arrivé au juge d’instruction et ce qui est arrivé au héros de son dernier roman ne s’arrête pas là. Le plus troublant est sans doute la similitude qui existe entre la mort de l’auteur et celle de son personnage. Alors que le premier a été trouvé mort asphyxié dans son bureau, la tête recouverte d’un sac en plastique maintenu par une cravate, voici ce qui est écrit au sujet de la mort du second : son corps est "découvert par un confrère, la tête recouverte d'un sac plastique, une bouteille de whisky vide au pied du fauteuil", dans son bureau. Seule divergence : contrairement à son personnage, l'ancien juge n'aurait laissé aucun écrit pour expliquer un geste de désespoir.

L’énigmatique message trouvé dans un registre d'une église

Trente-trois ans après la découverte du corps du petit Grégory Villemin, Murielle Bolle s’est de nouveau retrouvée au cœur de l’affaire. Alors qu’en 1984 elle avait accusé son beau-frère, Bernard Laroche, d’avoir enlevé l’enfant avant de finalement se retracter, elle est cette soupçonnée de dissimuler des informations capitales pour l’enquête. D’abord arrêtée pour être de nouveau entendue, elle a finalement été mise en examen et incarcérée.

A lire aussi –Affaire Grégory : que disaient les lettres du corbeau ?

La relance de cette affaire vieille de plusieurs décennies et qui a longtemps défrayé la chronique a fait suite à la découverte d’une énigmatique message trouvé par une paroissienne dans le registre de l’église de Lépanges-sur-Vologne, le village des Vosges dans lequel la famille Villemin habitait en 1984. Manuscrit, le mot disait : "C’est bien Bernard L. qui a tué Grégory, j’étais avec lui" et était signé "Murielle Bolle". Simple canular ou véritable pièce à conviction de l’affaire Grégory, ce message est encore aujourd’hui pris au sérieux par les enquêteurs.

En vidéo - Le juge Jean-Michel Lambert retrouvé mort chez lui