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Une nouvelle enquête menée par le ministère de l'Economie et rapportée par Le Canard Enchaîné révèle des irrégularités dans des contrats passés entre Mathieu Gallet et des consultants.

Alors que Mathieu Gallet vient d’être blanchi par un rapport de l’Inspection Générale des Finances (IGF) au sujet d’importantes dépenses au sein de Radio France, le jeune PDG est à nouveau dans le collimateur de Bercy. En effet, Le Canard Enchaîné rapporte cette semaine les conclusions d’une note rédigée par le Contrôle général économique et financier (CGEFI), un service du ministère de l’Economie qui s’occupe de la gestion de l’argent public. L'actuel PDG de Radio France aurait favorisé certains cabinets de consultants en passant outre la procédure obligatoire de mise en concurrence.

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Des contrats passés sans mise en concurrence ?

Le service de contrôle de Bercy a indiqué que lorsqu’il était à la tête de l’Institut national de l’audiovisuel (INA), Mathieu Gallet aurait enfreint les règles de mise en concurrence des marchés publics lors de la signature des contrats. Ce document, qui accable le président de Radio France, a précédé d’une semaine le rapport de l’IGF qui le réhabilitait. Cette enquête menée par Alain Simon, un contrôleur d’Etat de l’INA, était toutefois restée secrète.

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Les irrégularités concernent quatre contrats conclus entre l’actuel PDG de Radio France et des cabinets de consultants de 2010 à 2014. Le premier avec Publicis Consultants pour un montant de 368 000 euros, le deuxième avec Roland berger Strategy Consultants pour 240 000 euros, le troisième avec le cabinet Bernard Spitz Conseil pour une somme s’élevant à 119 000 euros et enfin le dernier avec le cabinet Chrysalis pour 55 000 euros.

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Fin mars, l’hebdomadaire satirique avait révélé que Mathieu Gallet avait fait appel à six cabinets de consultants quand il dirigeait l’INA pour un montant total s’élevant à 800 000 euros. Ces contrats auraient été passés sans mise en concurrence, comme l’affirmait le palmipède. Le PDG de Radio France avait alors dénoncé une chasse à l’homme visant à le faire tomber. Il avait également nié que ces contrats avaient été conclus sans mise en concurrence.

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