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Le mariage d'un couple d'une cinquantaine d'années a été annulé à Aix-en-Provence pour une raison pour le moins inhabituelle. Le marié ne souriait pas assez sur les photos de mariage. 

Faux semblants et sentiments. Selon une information rapportée par La Provence ce lundi, les juges de la cour d’appel d’Aix-en-Provence ont annulé une union après avoir remarqué une chose étrange… A leurs yeux, le marié ne souriait pas assez sur les photos de mariage.

Les amoureux se sont rencontrés en 2005 sur leur lieu de travail. Très vite sous le charme l’un de l’autre, Malika, comtpable de 48 ans, et son compagnon, décident la même année de se dire oui pour la vie. Le rêve n’a pourtant pas tardé à se briser. 

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"Il y a eu un changement de comportement chez lui. C'était très dur pour moi d'avaler la pilule. J'ai compris que je vivais avec quelqu'un qui me mentait", a confié la mariée qui commençait à avoir des doutes quant à la sincérité de son mari. Selon La Provence, le mari était même evenu "provocateur, agressif, violent".  Il s'est avéré que Malika avait vu juste. Son mari a demandé le divorce, et Malika servait en réalité "d'appât pour lui permettre d'obtenir un droit de séjour en France." 

"J’ai décidé de sortir les griffes"

Pour Malika, il était absolument hors de question de se laisser faire. Prenant les devants, elle a finalement saisi la justice et a demandé l’annulation de son mariage. "Pour moi, c’est comme s’il n’avait jamais existé. J’ai décidé de sortir les griffes", a-t-elle livré.

Son avocate, Maître Isabelle Terrin, a expliqué à La Provence : "Lorsque l’un des époux joue le jeu de la séduction à l’autre pour des raisons administratives, cela crée des désastres dans la vie privée du futur conjoint utilisé comme un passeport."

Au final, Malika a obtenu gain de cause. Son mariage "gris" (lorsque l’un des époux est de nationalité étrangère et trompe l’autre sur ses sentiments amoureux réels) a été annulé. La justice a notamment motivé sa décision en se basant sur les photos du mariage, estimant que les sentiments du marié n'étaient pas crédibles : il se souriait pas assez. Ironie de l’histoire, c’est le mari lui-même qui a transmis ces photos à la cour d’appel.

Toujours pas remariée et sans enfants, Malika ne s’en serait toujours pas remise.

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