Lyon : un Madoff français soupçonné d’avoir détourné 10 millions d’eurosAFP
Un homme d'une cinquantaine d'années a récemment été arrêté à Lyon. Il est soupçonné d'avoir, à la manière de l'Américain Richard Madoff, escroqué des dizaines de particuliers pour un montant estimé à plus de dix millions d'euros.


Une vaste escroquerie. C’est ce dont est soupçonné un homme de 58 ans arrêté il y a une quinzaine de jours à l’aéroport de Lyon-Saint-Exupéry. Ce Lyonnais se seraient en effet inspiré du célèbre escroc américain Bernard Madoff pour monter une arnaque lui permettant de récolter plus de dix millions d’euros sur le dos d’une centaine de particuliers. Selon les enquêteurs de la division économique et financière (DEF) de la police lyonnaise, cet argent aurait servi à financer son train de vie élevé mais, également à entretenir les nombreuses maîtresses du suspect. Soupçonné d’avoir fait miroiter de faux investissements financiers à ses victimes, Thierry S. a, selon les informations du Parisien, été mis en examen pour "escroqueries" et "recel d’escroqueries", et placé sous contrôle judiciaire. Une femme âgée de 44 a également été mise sous contrôle judiciaire. Elle pourrait être la complice du Madoff Lyonnais.


Un système basé sur le schéma de Ponzi

Une source du quotidien a par ailleurs précisé que "de nombreux retraits en espèces, pour près de 150.000 euros, ont été enregistrés" sur des comptes en banques fournis,  et qu’ "il est rapidement apparu que l’ensemble de ces fonds pouvaient provenir d’une escroquerie basée sur le schéma de Ponzi". Ce système en forme de pyramide permet de payer les intérêts des premiers investisseurs avec les capitaux déposés par les suivants. Bernard Madoff avait utilisé cette même méthode pour monter son escroquerie estimée entre 23 et plus de 65 milliards de dollars (selon que l’on prenne en compte ou non les intérêts). Cette même source du Parisien a également rapporté que Thierry S. "a expliqué avoir versé des pensions à différentes maîtresses et également avoir remboursé des dettes personnelles à l’aide de chèques de banque remis par plusieurs de ses victimes".